(BFM Bourse) - Le leader européen du marché de la volaille reconduit ses ambitions annuelles pour son exercice décalé 2024-2025 clos fin février, après avoir dévoilé des comptes semestriels ne recelant pas de surprise particulière.
Aux Etats-Unis, le jour de Thanksgiving est propice aux retrouvailles familiales autour d'un bon repas composé de l'incontournable dinde. A Paris, la tradition est plutôt de digérer la dernière publication de LDC qui dévoile comme chaque année, ses résultats du premier semestre la veille de Thanksgiving.
Les résultats annoncés mercredi soir par le géant européen de la volaille ne présentent pas "de surprise" pour TP ICAP Midcap, qui note une "pression logique sur la rentabilité", en raison d'une contraction de 1,2% du chiffre d'affaires sur la période.
Une pression logique sur la rentabilité
Au premier semestre de son exercice décalé 2024-2025, soit la période couvrant les mois de mars à août, la société qui détient les marques Loué ou Marie a ainsi vu sa rentabilité s’effriter sur un an.
À fin août, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) recule de 11% sur un an, à 257,1 millions d'euros contre 290,1 millions d'euros l'an passé. La marge correspondante revient ainsi à "des niveaux plus normatifs", affirme la société, à 8,6% sur la base d'un chiffre d'affaires, déjà publié de 2,98 milliards d'euros. Ce niveau de marge qui ressort "parfaitement en ligne avec les attentes" de TP ICAP Midcap, s'avère aussi "d’ores et déjà supérieur aux objectifs du plan 2026-2027" de LDC, qui s'est fixé un cap à 8% pour cet indicateur.
Un peu plus bas dans les comptes, le résultat opérationnel courant s’élève de son côté à 151,8 millions d'euros, contre 193,5 millions d'euros, l'an passé et du côté de la marge correspondante, elle est aussi orientée à la baisse. Elle se contracte de 1,3 point de pourcentage pour ressortir à 5,1% du chiffre d’affaires contre 6,4% sur la même période de l’exercice précédent, "sous l’effet de la hausse des dotations aux amortissements", note Florent Thy-tine, responsable de la recherche actions chez TP ICAP Midcap.
Dans le détail, la marge opérationnelle courante du pôle Volaille recule de 0,9 point de pourcentage, à 6,1%. "Cette baisse s'explique essentiellement par la normalisation de la situation après un premier semestre 2023-2024 particulièrement favorable et une baisse des marges sur le canard et sur l’amont", poursuit le spécialiste.
Les marges du pôle international ont particulièrement souffert, reculant "significativement à 2,5% contre 7,6% un an plus tôt s’expliquant par de fortes baisses de prix notamment sur le canard", note aussi Florent Thy-tine.
Un peu plus bas dans les comptes, le résultat net part du groupe recule ainsi de 19% à 124,2 millions d'euros contre 153,2 millions d'euros à période comparable, malgré une nette amélioration du résultat financier.
Des objectifs annuels confirmés
Pour la suite, le numéro un de la volaille en Europe réitère sa confiance dans sa capacité à atteindre ses objectifs annuels. LDC confirme son objectif visant à dépasser un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros associé à une marge opérationnelle courante d’environ 5%.
LDC confirme aussi l’ensemble des objectifs fixés dans le cadre de son plan stratégique, à savoir franchir le cap des 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires à 4 ans. Cette ambition doit s’accompagner d’une progression de la rentabilité avec un objectif de près de 560 millions d'euros d’Ebitda sur l’exercice 2026-2027.
Le groupe a d'ailleurs fait un point sur son programme d'acquisitions, qui est en "ligne avec son plan stratégique". Avec sept acquisitions réalisées ou en cours sur l’exercice 2024-2025, LDC explique que ces opérations représentent un potentiel de chiffre d’affaires de plus de 640 millions d'euros correspondant à plus de 10% du chiffre d’affaires global de LDC.
Pour renforcer sa présence au rayon traiteur, LDC a par exemple annoncé au printemps dernier son projet de racheter du numéro un du taboulé Pierre Martinet. En ce qui concerne l'acquisition du groupe Routhiau, spécialisé dans les produits frais et surgelés, "une décision de l’autorité de la concurrence est attendue en décembre", et devrait être intégré au 1er janvier rappelle TP ICAP Midcap.
En résumé, cette publication est donc conforme aux attentes de TP ICAP Midcap, ce qui l'amène à confirmer sa recommandation à l’achat et son objectif de cours de 89 euros.
A la Bourse de Paris, la publication semestrielle de LDC laisse le marché de marbre. Le titre du propriétaire des marques Marie, Le Gaulois ou Loué grappille 0,4% à 63,95 euros, vers 10h30.
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