(BFM Bourse) - Les ténors du luxe LVMH et Kering cèdent chacun plus de 3% jeudi matin à la Bourse de Paris, à la suite d'une note de Bryan Garnier prévoyant un ralentissement de la croissance du secteur après un premier semestre exceptionnel.
Le secteur du luxe est à la peine jeudi matin sur le marché parisien. À 11h15, LVMH reculait de 3,29% à 292,8€ et Kering cédait 4,31% à 33,28€.
Le taux de croissance du luxe pourrait ralentir au deuxième semestre, selon Bryan Garnier
Quelques jours avant la publication de leurs chiffre d'affaires et résultats du troisième trimestre, Bryan Garnier a publié une note dans laquelle la banque d'investissement explique anticiper un ralentissement de la croissance des acteurs du luxe, après un premier semestre record (+10% de ventes organiques en moyenne). Les analystes de Bryan Garnier n'anticipent toutefois pas de rupture de tendance et tablent sur une nouvelle croissance des ventes au second semestre, de l'ordre de 8%.
Rotation sectorielle en cours
Ce repli du secteur du luxe, désormais prépondérant au sein du CAC 40 avec LVMH, Kering et Hermes, auquels on peut ajouter L'Oréal et Pernod Ricard, s'inscrit par ailleurs dans l'amorce d'un mouvement de rotation sectorielle, au profit de secteur délaissés à l'image des valeurs financières.
Rumeurs sur les réseaux sociaux chinois
La dégringolade des valeurs du secteur trouve également son origine en Chine, où des rumeurs propagées ces derniers jours sur les réseaux sociaux font état d'une sévérité accrue de Pékin à l'encontre des produits ramenés de voyage par les citoyens chinois. Ces derniers doivent, selon un employé des douanes basé à Shanghaï et interrogé par la radio nationale chinoise, déclarer à la douane si la valeur de ces produits est dépasse le montant de l'exonération fiscale. Si cette politique étatique venait à se confirmer, le coup serait dur pour les géants français du luxe, tant la clientèle de touristes chinois alimente la croissance de leurs ventes.Délaissées, les financières pourraient revenir en vogue
L’écart de performance entre les valeurs "de croissance", et les valeurs dites "value" a récemment atteint des niveaux très élevés, proche des records historiques. Cela s'est constaté dans la performance spectaculaire des valeurs technologies outre-Atlantique, et en Europe par celle des valeurs du luxe ou de la cosmétique, soulignait Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué d'OGI AM en charge des gestions, dans une note mensuelle. "En contrepartie, les secteurs de la banque, de l’assurance, de la construction et de l’automobile ont été délaissés et nous semblent aujourd'hui mûrs pour un rattrapage, surtout dans un contexte de remontée des taux d’intérêt", indiquait le spécialiste dans son étude parue fin septembre.
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