(BFM Bourse) - Le groupe d'études par enquêteS recule à la Bourse de Paris après avoir indiqué ce lundi être en discussions avec Kantar Media en vue d'un potentiel rapprochement, confirmant ainsi des informations de l'agence Reuters.

Alors que l'année 2024 se présente difficilement pour Ipsos, le groupe d'études par enquêtes chercherait à se relancer. Et cela pourrait passer par un mariage. La société française a confirmé ce lundi que des discussions étaient actuellement en cours avec le britannique Kantar Media, en vue d'une possible acquisition.

Ipsos précise que ces marques d'intérêt s'inscrivent en conformité avec sa stratégie "d'évaluer régulièrement des opportunités d'investissement lui permettant de renforcer sa position sur le marché".

Des clients en commun

Le groupe est donc sorti du bois pour confirmer les informations rapportées vendredi par l'agence Reuters. Selon une source proche du dossier citée par l'agence, Kantar Media pourrait être la cible idéale pour Ipsos dans la mesure où les deux sociétés "ont des clients et des activités qui se chevauchent en Europe".

Mais la cible est d'une certaine taille, pour ne pas dire grosse. Kantar Media pourrait être valorisée un milliard de livres (1,2 milliard d'euros) dans le cadre d'une transaction, avec une date butoir fixée cette semaine, ont aussi rapporté des sources à Reuters. Or, Ipsos pèse à peine plus, 1,9 milliard d'euros à la Bourse de Paris.

De son côté, Ipsos précise aussi dans son communiqué du jour qu'il n'y a "aucune certitude qu'une offre sera faite, ni quant aux termes selon lesquels une telle offre pourrait être formulée". Le groupe d'études par enquête ajoute qu'il "communiquera en temps voulu si ces discussions se concrétisent".

Un projet qui pose question

À la Bourse de Paris, ce projet de mariage est fraîchement accueilli par le marché. Le titre Ipsos évolue toujours en baisse, de 2,5% vers 14h20, après inscrit un plus bas depuis fin octobre 2023 plus tôt dans la journée, à 42,14 euros.

Cités par Reuters, les analystes de Citi estiment que "des questions sur les retour aux actionnaires se poseraient si un accord était conclu, notamment pour le géant de la publicité WPP, actionnaire de Kantar à hauteur de 40%". "Kantar, considéré comme un 'investissement', ne contribue pas aux bénéfices de WPP", ajoute Reuters.