(BFM Bourse) - Si les rumeurs de rapprochement entre SFR et Free, filiales respectives des sociétés Vivendi et Iliad, n'affolent visiblement pas les titres des deux maison-mères, elles ont au moins le mérite de faire l'objet de toutes les attentions dans les salles de marchés.

Sans le vouloir, Natixis a mis le feu aux poudres hier après avoir exploré l'idée d'une fusion entre les deux opérateurs, qui serait "fortement créatrice de valeur pour Vivendi" avec des synergies estimées au minimum à 1,3 milliard d'euros.

Dans cette note, que la rédaction de TradingSat s'est d'ailleurs empressée de relayer lundi matin, le broker est conscient des obstacles qui pourraient se présenter devant un tel projet, mais ne les juge pas pour pourtant "insurmontables".

Une hypothèse que la presse économique a voulu vérifier directement sur le terrain. Selon Les Echos, qui citent des "sources concordantes", la société de Xavier Niel a bien engagé des discussions avec SFR. De son côté, Free dément que des contacts aient été pris tandis que Vivendi fait la langue de bois.

Ce matin, c'est Aurel BGC qui a livré sa propre analyse sur le dossier. "Une hypothèse intéressante, pas totalement farfelue mais pas forcément réalisable non plus. Xavier Niel pourrait faire jeu égal avec France Télécom, les synergies sont évidentes (Free bénéficierait du réseau de SFR et pourrait dénoncer l’itinérance avec Orange), les investissements seraient mutualisés, notamment dans la fibre optique", a commenté le courtier.

Ce dernier s'interroge cependant sur les mêmes points que son homologue : "quid de la différence de culture entre les 2 groupes ? Quid de la réaction de l’autorité de la concurrence devant la naissance d’un nouveau géant ? Quid de la forme de l’opération alors que Vivendi veut du cash pour réduire sa dette ?."

Fondée ou pas, cette rumeur ne fait pas vraiment l’unanimité en Bourse. Mardi peu après 16 heures, l''action Iliad montait de seulement 0,3% et Vivendi de 1,1%.