(CercleFinance.com) - Confirmant une information de presse, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a confirmé ce matin à la radio par la voix de son patron, Jean-Pierre Jouyet, qu'une enquête sur les conditions dans lesquelles LVMH s'est assuré 17,1% du capital du Hermès International allait être ouverte. L'évolution des cours de Hermès sera également scrutée.

LVMH a indiqué les 25 et 26 octobre qu'il était monté jusqu'à 17,07% du capital de Hermès International à un prix unitaire moyen de l'ordre de 80,5 euros. La position a donc été construite depuis plusieurs années, sans qu'aucune déclaration réglementaire de franchissement de seuil (5%, 10%, 15%) n'ait été formulée avant le 27 octobre par LVMH.

A cette date, le leader mondial du luxe a déclaré avoir utilisé différentes filiales internationales (Sofidiv SAS et Ivelford Business SA essentiellement, mais aussi Hannibal SA, Altair Holding LLC., Bratton Services Inc., Ashbury Finance Inc.). Selon LVMH, Sofidiv SAS a acquis les 21 et 22 octobre des “equity swaps” (contrats sur instruments financiers à terme) sur des millions de titres Hermès conclus durant le 1er semestre 2008. Ces contrats stipulaient alors que leur dénouement interviendrait uniquement en cash.

Du 21 ou 24 octobre, Sofidiv SAS a, par avenants, amendés les termes des contrats en stipulant désormais un dénouement par livraison des titres sous-jacents. Ce qui l'a conduit à déclarer les franchissements des seuils aux dates desdites livraisons (22 et 25 octobre 2010) via un courrier reçu par l'AMF le 27 octobre.

Bernard Arnault, président de LVMH, assure avoir respecté le droit boursier quand du côté de Hermès International, les dirigeants s'interrogent sur cette opération, en s'en remettant à l'AMF.

A Paris ce matin, l'action Hermès recule de 1,1% à 155,1 euros.

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