NEW YORK (Reuters) - General Electric a déclaré qu'il pourrait vendre ou scinder ses activités d'électroménager, l'une de ses divisions "historiques", afin de réduire son exposition aux difficultés du marché américain.
Le conglomérat, dont les multiples activités s'étendent des médias aux services financiers en passant par les turbines électriques, explique être en quête d'"options stratégiques" pour son électroménager, des options susceptibles d'inclure un partenariat, une scission ou une cession.
L'électroménager, qui a généré l'an dernier un chiffre d'affaires de 7,2 milliards de dollars, pourrait intéresser un fabricant asiatique, appâté par une marque américaine bien connue, estiment des analystes et des investisseurs.
Ils estiment qu'une transaction pourrait atteindre quatre à huit milliards de dollars et cite les noms du sud-coréen LG Electronics et du chinois Haier parmi les acquéreurs potentiels.
"Avec la faiblesse du dollar, cela pourrait être plus attractif pour un groupe étranger qui chercherait à prendre pied sur le marché américain", a commenté Matt Collins, analyste chez Edward Jones.
LG s'est refusé à tout commentaire et personne n'a pu être joint chez Haier.
Parmi les fabricants européens, l'italien Indesit et le numéro un ouest-européen Bosch und Siemens Hausgerete, une coentreprise de Robert Bosch et Siemens se sont aussi refusé à tout commentaire.
La division, qui produit entre autres des lave-vaisselle et des réfrigérateurs, est une activité relativement modeste à l'échelle du groupe, deuxième capitalisation boursière des Etats-Unis: elle a généré l'an dernier environ 4% du chiffre d'affaires global du groupe (qui a atteint 173 milliards de dollars). Mais c'est, avec les ampoules, l'une des activités les plus connues du grand public.
GE précise que ses activités d'électroménager emploient aujourd'hui quelque 13.000 personnes dans le monde.
Ces cinq dernières années, GE a cédé des activités qui généraient environ 52 milliards de dollars de chiffre d'affaires, notamment ses plastiques. Le groupe s'éloigne des segments volatils et à faible croissance pour se recentrer sur des activités avec des cycles plus longs et exposés à l'international, comme les moteurs d'avion ou le crédit aux entreprises.
GE réduit aussi la voilure de son activité de crédit aux particuliers, GE Money, et cherche ainsi à vendre sa filiale japonaise spécialisée ainsi que sa division américaine dans les cartes de crédit.
L'action GE cédait 0,65% à 32,16 dollars dans l'après-midi sur le New York Stock Exchange. Depuis mercredi, jour où la perspective d'une cession de l'électroménager a commencé à être évoquée par le Wall Street Journal le titre a perdu 1% environ.
Sur l'année, l'action abandonne 13% de sa valeur, notamment en raison du recul prononcé qui a suivi le mois dernier l'annonce d'une baisse inattendue de son bénéfice au premier trimestre.
A titre de comparaison, l'indice Dow Jones, dont GE est une des composantes, n'a perdu que 2,6% au cours de la même période.
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