(CercleFinance.com) - C'est devenu une triste habitude. Pour la quatrième fois de suite, Gemalto a en marge de ses résultats lancé un profit warning au titre de son exercice 2017. Le spécialiste de la sécurité numérique suscite plus que jamais la défiance des investisseurs et des analystes.

Alors que l'action chute de 15,8% à 46,3 euros et que la capitalisation boursière est tombée à moins de 4,2 milliards, Gemalto n'en finit plus de pâtir de la faiblesse du marché nord-américain. Une situation suffisamment exceptionnelle pour obliger la société à avancer la publication de ses résultats du deuxième semestre de 5 semaines, puisque celle-ci était d'abord prévue pour le 1er septembre.

Ladite publication a été marquée par un recul de 9% des revenus à devises constantes à 742 millions d'euros, tandis que le résultat des activités opérationnelles est ressorti conforme aux anticipations à 93 millions. En termes de perspectives, Gemalto continue d'envisager une poursuite de la baisse à 2 chiffres de ses revenus dans les divisions 'Paiement' aux Amériques et dans l'activité 'SIM', 2 secteurs qui pèsent quelque 45% des ventes totales.

Alors que le chiffre d'affaires est attendu stable au second semestre en comparaison annuelle, le levier opérationnel des activités Paiement et SIM ne se réalisera pas comme anticipé originellement. Gemalto prévoit par ailleurs une charge de dépréciation de goodwill d'environ 420 millions d'euros au premier semestre 2017.

Pas de quoi inciter Bryan Garnier à plus d'optimisme sur ce dossier ultra-sensible. Toujours vendeur, l'intermédiaire a également abaissé son objectif de cours de 43 à 39 euros. 'Gemalto indique qu'il n'a pas de visibilité, aussi un nouvel avertissement sur résultats reste encore possible', a-t-il également souligné. Et Bryan Garnier de réviser sa séquence de BPA ajusté en baisse de 27% en moyenne sur 2017/2018.

La fin de l'année s'annonce pour le moins périlleuse...

(G.D.)

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