(BFM Bourse) - Gaussin voit son cours de bourse flamber de près de 30% mercredi matin (+28,6% à 0,99 euro à 9h45) dans la perspective d’une recapitalisation par augmentations de capital du groupe spécialisé dans les systèmes de manutention roulants (remorques industrielles, portuaires et aéroportuaires).

Celui-ci a annoncé mardi soir la convocation prochaine de ses actionnaires à une Assemblée générale qui se tiendra le 30 octobre 2015 à 11 heures au siège du groupe à Héricourt (Haute-Saône).

Cette convocation a été adressée à tous les actionnaires et publiée dans le Bulletin des Annonces Légales Obligatoires (BALO).

Parmi les résolutions à caractère extraordinaires, il sera notamment demandé aux actionnaires du groupe Gaussin de voter un certain nombre de délégations de pouvoir pour réaliser des augmentations de capital avec suppression du droit préférentiel de souscription (DPS) au profit de Z.P.M.C. (Shanghai Zhenhua Heavy Industries Company Limited), une entreprise chinoise de construction d'engins portuaires de levage tels que les ponts-roulants pour conteneurs, ainsi que de deux investisseurs institutionnels français.

Ces augmentations de capital, si elles se concrétisent, visent à financer le carnet de commande du groupe GAUSSIN, qui s’élevait à 122 millions d’euros au 30 juin 2015 en hausse de 153 % sur un an, à finaliser les technologies en cours de développement et à répondre conjointement aux grands appels d’offre internationaux en cours et à venir.

Shanghai Zhenhua Heavy Industries Company Limited (ZPMC) est une entreprise fondée en 1992 et cotée à la Bourse de Shanghai. Elle est contrôlée par China Communication Construction Co., l’une des 500 plus importantes entreprises au monde. L’entreprise dispose de 8 sites de productions situés à Shanghai, Nantong et Jiangyin. Les équipements portuaires de ZPMC sont vendus dans 76 pays à travers le monde.

Au 31 août 2015, la trésorerie du groupe s’élève désormais à 3,6 millions d’euros (dont 1,3 million d’euros bloqués en garanties diverses). Gaussin a prévenu le 1er octobre "[ne] pas [être] en capacité de poursuivre les investissements nécessaires à la finalisation des technologies en cours de développement et d’honorer son carnet commande sans faire appel à de nouveaux financements externes".