(BFM Bourse) - Réservé à l'ouverture, le titre Europcar flambe mercredi matin à la Bourse de Paris, à la suite des informations de Reuters selon lesquelles Volkswagen souhaite acquérir le loueur de voitures français.

Incotable durant quelques petites minutes à l'ouverture de la Bourse de Paris, le titre Europcar Mobility, réservé à la hausse dans le sillage des informations selon lesquelles Volkswagen étudie son rachat, s'est envolé de près de 15% à 9h05. À 12h, le titre du loueur de véhicules domine encore le palmarès d'une cote parisienne en souffrance face à la résurgence des craintes sanitaires (-2,06% pour le CAC) avec un gain de 8,7% à 2,588 euros. Après avoir perdu les trois quarts de sa valeur au cours des trois premiers mois de l'année, le titre Europcar reprend désormais 115% depuis son plancher touché le 18 mars.

Le bond du jour intervient donc alors que Reuters a appris mardi de sources proche du dossier que Volkswagen était en discussion avec Europcar en vue d'acquérir le groupe. Mis à mal par les conséquences de la pandémie de coronavirus, qui a nettement pesé sur les déplacements, le spécialiste des solutions de mobilité a obtenu début mai un prêt de 220 millions d'euros garanti à 90% par l'Etat français.

S'il se concrétise, le projet de rachat de Volskwagen marquerait un virage à 180° pour le constructeur allemand qui avait cédé Europcar à la firme d'investissement Eurazeo en 2006 pour 3,3 milliards de dollars.

Toujours selon les sources de Reuters, Volkswagen est entré en contact avec Europcar pour exprimer son intérêt et les discussions en sont pour l'heure à un stade préliminaire. Compte tenu de l'impact financier de l'épidémie de coronavirus sur Europcar, un accord est loin d'être assuré signale néanmoins ces sources.

Europcar, à la capitalisation boursière de 390 millions d'euros et dont la dette nette était supérieure à un milliard d'euros à fin mars, a aussi attiré l'intérêt de plusieurs fonds d'investissement, dont Apollo Global Management, précisent ces sources. Volkswagen, Apollo et Eurazeo, qui détient actuellement près de 30% du capital d'Europcar, ont refusé de faire le moindre commentaire.