PARIS (Reuters) - La société d'investissement Eurazeo a annoncé vendredi être repassée dans le rouge en 2011 avec une perte nette de 97,5 millions d'euros mais a dit envisager pour 2012 "une amélioration significative de ses résultats".

La holding financière avait déjà affiché un résultat négatif de 106,3 millions d'euros au premier semestre suite à des pertes sur des produits dérivés, des écarts d'acquisitions et des frais financiers.

Elle avait prévenu les marchés que, faute de cession d'actifs, le résultat resterait négatif sur l'année.

Eurazeo a indiqué qu'elle maintenait, malgré ce résultat négatif, son objectif d'atteindre un actif net réévalué (ANR) par action de 100 euros à l'horizon 2015.

Cet indicateur a particulièrement souffert durant l'année, passant de 70,1 euros en juin à 51,3 euros au 31 décembre, la tempête financière ayant pesé sur ses participations cotées.

Au niveau de son portefeuille d'entreprises, Eurazeo a indiqué qu'Europcar avait eu une performance négative avec un résultat opérationnel en baisse de 3,5% à 234,6 millions d'euros.

Eurazeo a annoncé en février un remaniement à la tête de sa filiale de location automobile Europcar, avec notamment l'arrivée de Jean-Charles Pauze, ancien président du directoire de Rexel, à la présidence du conseil d'administration.

Ce remaniement est intervenu sur fond de performances opérationnelles décevantes et après la dégradation par l'agence de notation Standard & Poor's de la note de crédit d'Europcar.

La direction d'Eurazeo s'est voulue rassurante sur la dette de l'entreprise de location et a dit tabler sur un objectif de progression du chiffre d'affaires de 3% en moyenne par an.

Eurazeo a récemment réalisé plusieurs acquisitions comme la société de capital investissement OFI Private Equity, le groupe de services immobilier Foncia, le fabricant de doudounes Moncler ou encore 3S Photonics un spécialiste français des composants opto-électroniques dont le Fonds stratégique d'investissement (FSI) détenait 18%.

La direction d'Eurazeo proposera un dividende de 1,69 euro par action à ses actionnaires.

Julien Ponthus et Juliette Rouillon, édité par Benjamin Mallet

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