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Esker : La généralisation des factures électroniques en France pèse sur les marges d'Esker

mercredi 17 janvier 2024 à 11h57
les marges d'Esker vont provisoirement souffrir en 2023

(BFM Bourse) - Le spécialiste lyonnais des logiciels de dématérialisation des documents de gestion administrative a signé une année record tant sur les prises de commandes que sur l'activité. Mais en contrepartie, Esker s'attend à une rentabilité plus faible en 2023.

A l'image des petites et moyennes entreprises, Esker a connu une année 2023 sans grand éclat à la Bourse de Paris. L'ETI lyonnaise a tout juste bouclé cet exercice boursier sur une hausse modeste de 1,5%.

Et ce n'est pas la première publication de l'année 2024 du spécialiste lyonnais des logiciels qui va redonner de l'allant au dossier en Bourse. La dernière livraison annuelle s'avère mitigée, avec des motifs de satisfaction sur la dynamique commerciale du groupe lyonnais. Mais celle-ci comporte un "revers de la médaille", pour reprendre les termes de TP ICAP Midcap, puisqu'elle va aussi entacher la rentabilité d'Esker en 2023.

Sur la dernière partie de l'exercice 2023, la société a enregistré une croissance de 13% à taux de changes constants, pour s'élever à 46,9 millions d'euros. Pour autant, ce niveau de chiffre d'affaires sur les trois derniers mois de 2023 est légèrement en deçà des attentes du bureau d'études qui tablait pour sa part sur 47,9 millions d'euros de revenus sur la période.

Des prises de commandes historiques

Sur l'ensemble de 2023, la croissance passe de son côté à 14% hors effets de changes et les revenus totaux à 178,6 millions d'euros. Ce rythme de croissance est conforme aux attentes de la société. "L’objectif initial (+12% à +14%) avait pour mémoire été relevé une première fois en avril 2023 (+13% à +15%) puis une deuxième fois en juillet", rappelle TP ICAP Midcap.

Reste que le point le plus notable se situe probablement au niveau des prises de commandes. Celles-ci ont progressé de 58% hors effets de changes à 7 millions d'euros au quatrième trimestre et de 18% au premier semestre à 9 millions d'euros. Là aussi, Esker a indiqué avoir réalisé un trimestre et une année record, "alors que la tendance sur 9 mois était déjà solide (+14%)", ajoute l'intermédiaire financier.

"Comme l'espérait la direction, l'entreprise a enregistré des prises de commandes records au cours du dernier trimestre de l'année, grâce à une base de comparaison particulièrement favorable sur son marché domestique mais aussi à la poursuite de la dynamique positive de la réforme de la facturation électronique en France (+146% au 4ème trimestre) et aux gains de parts de marché en Europe (+10% au 4ème trimestre)", commente Stifel dans sa note.

"La performance est remarquable et reflète une excellente dynamique commerciale", souligne pour sa part TP ICAP Midcap.

La société tire en effet profit d'un changement réglementaire sur la généralisation des factures électroniques en France. "La facturation électronique, déjà obligatoire dans le cadre des marchés publics depuis le 1er janvier 2020 pour toutes les entreprises, va progressivement être étendue aux échanges entre entreprises (et associations) assujetties à la TVA, établies en France", explique francenum.gouv.fr, le portail de la transformation numérique des entreprises.

"Le prix du succès"

Mais cette dynamique commerciale liée à la réforme de la facturation électronique en France s'est accélérée en fin d'année et "a entraîné la constatation de coûts d’acquisition supérieurs aux attentes", explique Esker. Il s'agit de commissions sur ventes provisionnées à la signature des contrats, alors que le chiffre d’affaires ne sera reconnu qu'une fois la solution mise en production.

En termes chiffrés, la société estime à 1 à 2 points l'impact de ces coûts sur sa marge opérationnelle. Cette prévision est d'ailleurs conforme aux indications données par le groupe lors de la publication des revenus du troisième trimestre, en octobre dernier. Esker, pour qui ces points de marge perdus sont "le prix du succès", vise ainsi une marge opérationnelle d’environ 10% pour l'exercice 2023.

"Un point qui n’est pas de nature à plaire au marché mais qu’il faut selon nous relativiser", juge TP ICAP Midcap. A la Bourse de Paris, le titre Esker se replie de 3,2% vers 10h50 après avoir cédé 3,74% dans les premiers échanges. Les investisseurs tentent également de relativiser cette déconvenue sur la rentabilité à la lueur des perspectives présentées par Esker et des commentaires des analystes sur la feuille de route du groupe lyonnais.

Un discours conservateur

Pour l'année en cours, Esker avance une prévision de croissance annuelle du chiffre d'affaires dans une fourchette allant de 12% à 14% en données comparables. La mise en œuvre de la réforme sur la facturation électronique en France devrait se prolonger en 2024, ce qui continuera à dynamiser les prises de commandes dans le pays, estime Esker. Le même phénomène devrait jouer en faveur d’Esker en Espagne, en Malaisie, à Singapour et en Allemagne dans les trimestres et les années à venir, en fonction du calendrier de mise œuvre d'obligations de facturation électronique par les gouvernements respectifs de ces pays.

Pour Stifel, cet objectif de croissance devrait être battu au regard du discours conservateur de la direction d'Esker. "Le fait que les prises de commandes augmentent de plus de 25% pour la deuxième année consécutive suggère que la croissance sera beaucoup plus forte", poursuit le bureau d'études.

La marge opérationnelle est, elle, attendue entre 12% et 13% du chiffre d'affaires, ce qui est en ligne avec les marges historiques du groupe, note Stifel, qui s'attend à ce que cet objectif soit atteint "sans trop de difficultés".

"Si la guidance de croissance de chiffre d'affaires est jugée plutôt conservatrice, celle sur la marge est considérée comme réaliste par la direction. Elle risque de conduire à une révision à la baisse des attentes du consensus", prévient de son côté TP ICAP Midcap. Il ajoute aussi que le groupe a confirmé par ailleurs son ambition de continuer à faire progresser sa marge vers les 15% en 2025, un point qui n'était pas dans le communiqué de presse initial.

Stifel a confirmé sa recommandation à l'achat et son objectif de cours de 175 euros. L'intermédiaire financier continue à voir un potentiel important sur le cours de l'action Esker en dépit d'une nette revalorisation du titre sur les trois derniers mois. Il s'attend en effet à ce que les prochaines publications d'Esker demeurent "très solides".

"Le premier trimestre s'annonce à nouveau comme une année très robuste, tant en termes de chiffre d'affaires que de prises de commandes (la base de comparaison étant encore faible). Les marges devraient s'améliorer sensiblement à partir du premier semestre". Ce qui devrait pousser Esker à réviser rapidement ses prévisions de chiffre d'affaires à la hausse.

Sabrina Sadgui - ©2025 BFM Bourse
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