(BFM Bourse) - Réservé à la baisse depuis l’ouverture, la cotation du titre Orpea a repris ce mardi.

Réservé à la baisse ce mardi 14 novembre au matin, Orpea cote donc à 0,482 euro vers 14h30 au lendemain du lancement de la première augmentation de capital visant à effacer une partie de son importante dette, évaluée à plus de 9 milliards d'euros.

Le cours de l'action de l'exploitant de maisons de retraite s'ajuste, en lien avec la valeur du prix de souscription des nouvelles actions émises dans le cadre de la première phase de recapitalisation du groupe. Vers 14h30, l'action s'affiche à 0,482 euro, soit un repli de 49% par rapport au cours de clôture (non recalculé post-augmentation de capital) de lundi soir. Mais si on regarde par rapport au prix de souscription des actions nouvelles émises (fixé à 0,0601 euro par titre), le titre "progresse" de 690% (selon les données du site d'Euronext). Derrière ces variations, il faut bien comprendre qu'il s'agit avant tout d'une dilution massive qui commence pour les actionnaires existants.

Rappelons que cette première levée de fonds d'Orpea "a pour objectif l’apurement de l’intégralité de l’endettement non sécurisé de la société", et sera d'un montant "d’environ 3,9 milliards d’euros". Lundi, le titre Orpea avait reculé de 14,5% après l'annonce de cette opération visant à assainir la situation financière du groupe coté.

Trois augmentations de capital sont prévues en tout et Orpea a déjà prévenu que le cours de l'action devrait, à l'issue cette restructuration complète, tomber sous les 2 centimes.

Clariane proche du défaut de paiement

Le contexte est particulièrement rude pour les exploitants de maisons de retraite cotés en Bourse. Clariane est également sous pression, et cède de son côté plus de 14%, pour évoluer à de nouveaux plus bas historiques à 3,10 euros ce mardi.

Le groupe est plombé par l'annonce d'un plan de financement destiné à muscler sa structure financière alors que d'importantes échéances de dettes arrivent pour l'ex-Korian.

Le plan de financement se décompose en quatre volets pour un montant global de 1,5 milliard d'euros et comprend des cessions d'actifs ainsi qu'une augmentation de capital. "La mise en application successive des différentes mesures de ce plan conditionne la capacité du groupe à honorer ses échéances de financement en 2024 et au-delà", explique Clariane. "A défaut, la société pourrait faire face" à "un risque de liquidité à horizon fin avril 2024", tient également à prévenir la société.