(BFM Bourse) - Une audience de procédure entre Eiffage et Sacyr a lieu ce matin au tribunal de Commerce de Nanterre. Cette entrevue ne devrait déboucher sur rien de décisif. Elle est avant tout symbolique. Elle marque le premier round d'observation de la bataille judiciaire entre les deux groupes.
Comme le rappellent ce matin Les Echos, Sacyr souhaite obtenir l'annulation des effets d'une assemblée générale durant laquelle le groupe français a privé de droits de vote 89 actionnaires espagnols représentant 17.5 % du capital. Parallèlement, Eiffage a saisi le tribunal de grande instance de Paris afin de dénoncer une action de concert entre Sacyr et les 89 actionnaires espagnols.
De son côté, l'AMF doit déterminer si le projet d'offre publique d'échange (OPE) que Sacyr lui a remis le 19 avril est acceptable. Or, selon des informations des Echos, Sacyr vient également de solliciter le régulateur boursier pour enquêter sur la régularité d'une cession d'actions autodétenues intervenue une semaine avant l'assemblée générale.
Le journal précise qu'Eiffage a vendu 1.6 Million d'actions détenues en propre avec, en contrepartie, des options d'achat sur ces titres à échéance 2008. Pour Sacyr, qui s'interrogerait sur les conditions techniques de cette opération, Eiffage aurait utilisé ce moyen pour mettre 1,7 % du capital dans des mains amies du management du groupe. L'autocontrôle ne dispose en effet d'aucun droit de vote.
Cette opération renforcerait aux yeux de Sacyr l'action de concert existant entre Eiffage, son actionnariat salarié (Eiffage 2000) et celui de ses cadres (Eiffaime) que l'espagnol aurait également dénoncée à l'AMF.
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