(BFM Bourse) - A l’heure où circulent de nouvelles rumeurs d’intérêt d’un groupe d’investisseurs espagnols, l’action Eiffage poursuit son mouvement de correction. Le titre abandonne près de 7% à 107.2 euros jeudi à mi-séance après des baisses respectives de 8.5% et 2.5% mardi et mercredi.

A l’exception de Goldman Sachs, dont l’opinion sur Eiffage est neutre avec un objectif de cours de 130 euros, les analystes sont unanimes pour juger la valorisation récemment atteinte par le titre comme étant totalement décorrélée des fondamentaux du groupe de construction et de concession. Alors que pour Merryll Lynch, Eiffage ne vaut ainsi pas plus de 80 euros, le titre est valorisé à 79 euros par Ixis, à 86 euros par Deutsche Bank, 78 euros par UBS et même 76 euros par la Société Générale.

La récente envolée de l’action, qui s’explique uniquement par la volonté de l’espagnol Sacyr de faire le plein des voix avant l’assemblée générale du 18 avril, prend fin en même temps que la course aux droits de vote.

Quant à l’issue de la confrontation attendue mercredi prochain, la partie semble loin d’être gagnée pour Sacyr qui ne possède que 29% des droits de vote après avoir été privé d’une partie de ses droits l’an dernier. La direction d’Eiffage est de son côté parvenue à fédérer un bloc d'au moins 40% du capital et des droits de vote autour des salariés.

Sur le plan du droit boursier, le fait que l’espagnol Grupo Rayet puisse avoir agi de concert avec Sacyr ( contrairement à ce qui a été annoncé) pourrait encore affaiblir le camp espagnol dont la puissance financière risque par ailleurs d’être un peu juste pour lancer une OPA.