(BFM Bourse) - Après avoir profité plus tôt cette semaine de rumeurs évoquant un éventuel projet de retrait de la cote par l'Etat français, le titre EDF accuse le coup mercredi matin en raison de perspectives prudentes pour l'année en cours.
Malgré une performance annuelle plutôt dans le haut de la fourchette attendue, l'action EDF rétrograde de 4,3% à 14,20 euros vendredi vers 11h20 tandis que le producteur d'électricité n'a pas exclu une stagnation de son Ebitda cette année, après une progression à deux chiffres de cet indicateur opérationnel en 2018.
Le groupe majoritairement détenu par l'Etat français a fait état avant Bourse d'un chiffre d'affaires de 68,98 milliards d'euros, en augmentation de 6,3% sur un an, soit une croissance organique de 4% sur fond de rebond de 3,7% de la production d'électricité d'origine nucléaire, d'augmentation de 15% des renouvelables et d'envolée de 25,4% de la production hydraulique sur le territoire national (alors que la production nucléaire outre-Manche a diminué de 7,5%).
L'Ebitda s'est établi à 15,27 milliards d'euros, en augmentation de 11,1% (+11,3% en organique), dans le haut de la fourchette de 14,8 milliards et 15,3 milliards d'euros prévue par le groupe, une performance favorisée par la réduction de 256 millions d'euros des charges opérationnelles l'an dernier. En cumulé, entre 2015 et 2018, les charges opérationnelles ont diminué de 962 millions d’euros, au-delà de l’objectif fixé à 800 millions à fin 2018 et en ligne pour atteindre un total de 1,1 milliard d’euros sur 2015-2019. Les mesures d'efficacité opérationnelles ont aussi permis de diminuer le besoins en fonds de roulement, de 2,1 milliards d'euros sur 2015-2018 contre un objectif de 1,8 milliard.
Tandis que le résultat net part du groupe a reculé de 62,9% par rapport à 2017, à 1,177 milliard d'euros, cette baisse s'explique par l'accroissement des charges financières (de 2,6 à 4,8 milliards d'euros) liée à la variation de juste valeur de titres de dettes et de capitaux propres et la non-récurrence de plus-values de cessions significatives intervenues l'an Le résultat net courant affiche un repli plus mesuré (-13,1%) à 2,5 milliards d’euros.
L'électricien a par ailleurs largement atteint son objectif de cash flow positif fixé pour 2018, ces flux de capitaux ayant totalité 1,125 milliard d’euros. L'endettement financier est resté quasiment stable à 33,4 milliards d'euros.
Pour 2019, EDF table sur un Ebitda compris entre 15,3 milliards et 16 milliards d'euros, supposant en base de fourchette une stagnation par rapport à 2018, dans la mesure où les conditions très favorables à la production hydraulique pourraient ne pas se répéter, de même que les bons résultats de l'activité de négoce énergétique.
Le groupe a précisé que cette fourchette d'Ebitda était fixée dans l'hypothèse d'un léger déclin de la production nucléaire et de l'application de la hausse des tarifs régulés recommandée par la CRE 'Commission de régulation de l'énergie), une décision qui reste à la main du gouvernement.
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