(BFM Bourse) - La hausse de tarif réclamée par Pierre Gadonneix, président d'EDF, représenterait « une hausse de 2 à 3 euros par mois » de la facture des ménages français, selon « l'ordre de grandeur » évoqué jeudi matin par le dirigeant à l'antenne de RTL.
Confirmant l'annonce faite dans deux interviews à Paris Match et la Tribune, Pierre Gadonneix a expliqué que la revalorisation demandée, de 20 % sur les trois prochaines années, servirait au groupe à « financer l'accélération de l'investissement en France », et rappelé que si les tarifs de l'électricité en France avaient suivi l'inflation, ils seraient à l'heure actuelle 40 % plus chers qu'à l'heure actuelle. « Il faut un rattrapage, c'est inéluctable […], sinon le parc industriel va se dégrader », a ajouté le dirigeant.
L'argument de l'inflation laisse CM-CIC Securities dubitatif. « Notre sentiment est que cette vision des choses est peut-être par trop simpliste si l'on compare plusieurs biens avec les prix de l'électricité et tout particulièrement l'électronique [ou] l'informatique […], qui ont largement plus baissé que les tarifs de l'électricité », explique l'analyste. « Donc un argument peu recevable à tout le moins pour les consommateurs... ».
Des consommateurs qui n'ont pas tardé à monter au créneau. Interrogé par France Info, Thierry Sagnièze, de l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), qui juge la hausse demandée « très inquiétante » et demande à ce que « tout cela soit approfondi dans la plus grande transparence ».
La décision de l'ampleur de la révision effective des tarifs sera prise par l'Etat, probablement avant la fin de l'été, selon CM-CIC. Le broker considère que le gouvernement est « dans une phase cruciale de réflexion pour trancher sur la politique tarifaire inspirée par le rapport de la Commission Champsaur ».
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