(BFM Bourse) - Le titre du spécialiste des solutions de paiements dans le monde du travail évolue en nette hausse après que la société a fait un point sur ses objectifs. Concrètement, il n'y a pas vraiment eu de grandes annonces. Mais la société a annoncé relever à 600 millions d'euros le montant maximal de son programme de rachats d'actions.

Edenred se distingue ce mardi. Le spécialiste des titres de services prépayés (titres-restaurant, cartes carburants) gagne 1,4% vers 10h40, signant l'une des plus fortes hausses du CAC 40.

Le groupe a, ce mardi, fait un point d'étape sur ses ambitions dans le cadre d'un "investors update". In fine, les annonces de ce mardi n'ont pas réservé de très grandes nouveautés. Edenred a confirmé l'ensemble de ses objectifs pour 2025 et au-delà, avec notamment une cible de 5 milliards d'euros de revenus en 2030.

Légère nuance: pour 2025, Edenred a "confirmé" viser une croissance de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) d'au moins 10%, hors effets de changes et de périmètre.

Lors de la la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, fin octobre, Edenred avait indiqué que cette cible "d'au moins 10%" constituait une hypothèse. Celle d'un scénario où un amendement visant à plafonner les commissions payées par les commerçants sur les titres-restaurant en Italie en 2025 serait adoptée. Dans le cas contraire, la société visait une croissance de plus de 12% de son Ebitda pour 2025.

"Ils semblent acter le fait que cette régulation en Italie a de bonnes chances d'être adoptée", juge un analyste.

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Un titre sous pression

Par ailleurs, Edenred a décidé de doubler le montant du plafond de son programme de rachats d'actions pour les trois prochaines années. Annoncé en mars dernier avec un maximum de 300 millions d'euros d'ici à mars 2027, ce programme pourra ainsi être porté jusqu'à 600 millions d'euros. Au 19 novembre, Edenred avait déjà racheté pour 261 millions d'euros d'actions dans le cadre de ce programme.

"300 millions d'euros de rachats d'actions en plus, c'est toujours bon à prendre", considère l'analyste précédemment cité. Ce dernier estime que cette annonce, couplée à un environnement de marché favorable (le CAC 40 prend 0,9%), explique la hausse du titre Edenred.

Au-delà de la variation du jour, Edenred reste l'un des grands perdants en Bourse de l'année 2024. Le titre chute de 42% depuis le 1er janvier, accusant le quatrième plus fort repli de l'indice parisien sur la période, non loin de la plus forte baisse STMicroelectronics (-45%). "Le titre n'a rien à faire sur les niveaux actuels, les 'hedge funds' (les fonds spéculatifs) ne les ont pas épargnés", juge l'analyste précédemment cité.

Le 20 novembre dernier, Jefferies avait jugé que le groupe avait mangé le gros de son pain noir en Bourse, relevant son conseil à "conserver" contre "vendre" précédemment.

La banque estimait que le couple "rendement/risque" sur le titre est désormais équilibré et qu'il convenait d'adopter une approche plus neutre sur l'action.