(BFM Bourse) - DBV Technologies a observé des effets positifs à long terme de son produit phare contre l'allergie à l'arachide Viaskin Peanut, dans la continuité de l'essai de phase 3. En réaction, le titre décolle de plus de 20%, permettant à la biotech tricolore de renouer avec une valorisation supérieure au milliard d'euros. Une première depuis octobre 2018 pour une biotech tricolore et un excellent signal pour l'ensemble du secteur.

Le titre DBV Technologies s'envole de 20,6% à 24,34 euros jeudi peu après 15h, dans un volume d'échanges nourri représentant 1,4% de son tour de table. Ce bond intervient dans le sillage de l'annonce de la biotech française, celle-ci ayant observé des effets positifs à long terme de son produit phare contre l'allergie à l'arachide Viaskin Peanut, dans le cadre d'une étude de phase 3. Dans son communiqué publié mercredi après Bourse, la biotech tricolore indique avoir obtenu "des résultats positifs de premier plan" à l'issue d'une étude sur trois ans visant à évaluer l'efficacité et l'innocuité à long terme de son traitement expérimental chez les enfants de 4 à 11 ans allergiques à l'arachide.

Les résultats de l'étude "mettent en évidence la tolérabilité et le bénéfice clinique à long terme de Viaskin Peanut". Ils démontrent également "une désensibilisation durable" et "un maintien de l’effet observé après douze mois de traitement".

Produit aujourd'hui le plus avancé de DBV, Viaskin Peanut se destine tout particulièrement au marché nord-américain, très demandeur d'un traitement de désensibilisation à l'allergie à l'arachide. L'Agence américaine du médicament (FDA) examine actuellement la demande d'autorisation de mise sur le marché américain de ce traitement et doit rendre son verdict le 5 août prochain.

En octobre, DBV avait par ailleurs annoncé une augmentation de capital d'environ 125 millions de dollars afin de préparer la commercialisation de Viaskin Peanut.

Le bond du titre ce jeudi permet à la biotech de franchir de nouveau le seuil du milliard d'euros de capitalisation boursière, à près de 1,150 milliard d'euros, sous lequel elle était tombée le 31 octobre 2018, relève Sacha Pouget, président de Kalliste Finance. Depuis lors "aucune biotech française n'avait franchi ce seuil de valorisation", précise-t-il.

Excellent signal pour l'ensemble du secteur

De fait, le véritable retour de la confiance ne pourra se faire qu'au travers de ces sociétés phares, estime-t-il. À cet égard, "nous aurons cependant besoin d'autres annonces positives de la part des ces sociétés pour établir un véritable changement de perception de la part des investisseurs" conclut-il.