(BFM Bourse) - La surenchère commerciale entre les États-Unis et la Chine commence à inquiéter une partie du secteur aéronautique. Alors que Washington a publié mardi une liste provisoire de produits importés susceptibles d'être soumis à de nouvelles taxes, Pékin a également réagi avec sa propre liste visant des importations du même montant annuel: 50 milliards de dollars. Parmi ces produits touchés les avions d'origine américaine compris entre 15 et 45 tonnes dont les taxes pourraient passer de 5% à 30%.
Cette décision a rapidement fait chuter le secteur aéronautique américain dont l'avionneur Boeing, qui a perdu mercredi au plus fort de la séance 5,7%. Pour autant, Airbus ne devrait pas profiter de cette situation, selon Oddo. "A court terme, nous avons du mal à concevoir comment Airbus pourrait tirer profit de ces annonces car la production d’A320 est d’ores et déjà vendue jusqu’au début 2023 (aux cadences officielles)." Même si "certains slots de livraisons peuvent certainement être échangés afin de favoriser les compagnies chinoises mais nous pensons que cela sera marginal", ajoute le courtier. À moyen terme, l'analyste estime, néanmoins, que ces tensions peuvent favoriser les liens entre l’industrie chinoise et le constructeur européen.
Si la possibilité de voir Airbus profiter de cette situation reste difficile à imaginer, elle est en revanche plus envisageable pour Dassault Aviation car les taxes "touchent l’ensemble des appareils de son concurrent Gulfstream à l’exception du 280. Or, en 2016, la part de marché de Gulfstream en Chine était de 33% contre 12% pour Dassault Aviation", explique Oddo, qui rappelle que "dans une phase de reprise du marché de l’aviation d’affaires, c’est un avantage de taille pour Dassault."
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