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Cnp assurances : Les analystes sceptiques face à la spéculation sur cnp

mardi 19 février 2008 à 18h49
BFM Bourse

par Pascale Denis

PARIS (Reuters) - CNP Assurances a signé mardi la deuxième plus forte hausse du SRD, porté par des rachats massifs de positions courtes de hedge funds. Mais les analystes sont sceptiques face à ce regain de spéculation sur un éventuel démantèlement de l'assureur français.

Le titre, qui a gagné dans la matinée plus de 10% à la suite de ces spéculations, a clôturé en hausse de 6,76% à 73,31 euros.

Le président de la commission de surveillance de la CDC, Michel Bouvard, a déclaré en fin de journée à Reuters que la CNP n'était pas à vendre et qu'elle avait vocation à rester dans le giron de la Caisse des dépôts et consignations, qui contrôle 40% de son capital.

"La CNP n'est pas à vendre", a-t-il indiqué lors d'un entretien téléphonique à Reuters. "Nous souhaitons que la CNP reste dans le groupe CDC", a ajouté Michel Bouvard, qui est également député et vice-président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale. La présidence de la commission de surveillance de la CDC revient toujours à un parlementaire.

Lourdement attaquée début février après un chiffre d'affaires annuel inférieur aux attentes, le titre CNP accuse toutefois encore une baisse de 17,6% depuis le début d'année, sous-performant un indice des assurances lui aussi malmené par la chute des marchés boursiers (-14,4%).

Après avoir touché un plus haut historique de 100,56 euros le 23 mai 2007, le titre était tombé à 69,01 euros le 22 novembre dernier.

"Les hedge rachètent massivement leurs shorts (positions vendeuses)", a précisé un analyste. Ces rachats ont été déclenchés par un article de presse relançant la spéculation sur l'avenir de la CNP, les Echos écrivant mardi que les assureurs français et européens étaient à l'affût.

Le décalage du titre est d'autant plus important que le flottant est limité à 24% du capital.

Les scénarios de démantèlement du premier assureur français de personnes, nourris il y a quelques mois par des manifestations d'intérêt du président d'Axa, Henri de Castries, laissent pourtant nombre d'analystes sceptiques.

UN DOSSIER COMPLEXE

Ils évoquent à la fois la complexité d'un dossier éminemment politique, compte tenu de la part de 40% détenue par la CDC, et un coût jugé élevé, lié à la spécificité du dispositif de la CNP.

Outre la CDC, la CNP est détenue à 36% - et à parts égales - par ses deux réseaux de distribution, les Caisses d'Epargne et La Poste.

"Axa fait des marges sur ses affaires nouvelles de 20%, CNP de 10%. Va-t-il laisser diluer sa marge?", s'interroge un analyste, pour qui les réseaux de la CNP sont aujourd'hui très satisfaits de leur sort car ils bénéficient de niveaux de commissionnement élevés et d'une grande liberté de manoeuvre.

Pour l'emporter, il faudrait donc qu'Axa leur "redonne beaucoup de cash", ajoute-t-il, estimant à au moins 7,0 milliards d'euros le prix à payer à la CDC.

En tout état de cause, si l'Etat était vendeur, il le serait à un prix évalué par certains analystes à au moins 100 euros par action, soit 1,2 fois la valeur intrinsèque de l'entreprise.

"La CDC ne peut pas vendre à moins que ça. C'est cher, et ça serait très difficile à vendre aux actionnaires d'Axa, pour un renforcement de position sur un marché purement français, donc mature", ajoute-t-il.

Les scénarios de scission ont aussi été alimentés par les difficultés rencontrées par les Caisses d'Epargne, qui doit être recapitalisée à hauteur d'environ trois milliards d'euros pour respecter ses ratios de solvabilité.

"Certes les Caisses d'épargne peuvent vouloir vendre, car elles ont besoin d'argent, mais pas La Poste", relève un autre analyste.

Les trois grands actionnaires sont liés par un pacte courant jusqu'en 2015.

Quant aux spéculations sur un rachat par des acteurs étrangers, les analystes se disent très dubitatifs.

"Je vois très mal les pouvoirs publics vendre la CNP à des acteurs étrangers.

Enfin, d'autres experts soulignent que si l'Etat décidait de sortir la CDC de la CNP, une procédure de privatisation lourde devrait être mise en place, ce qui exclut toute procédure à court terme.

En décembre, le directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, Augustin de Romanet, avait déjà indiqué que CNP n'était pas vendre, même si elle était convoitée par plusieurs grands du secteur, comme Generali ou Groupama.

"Je ne pense pas que ce soit demain matin qu'il faille envisager que la CNP quitte le giron de la Caisse des dépôts", avait-il dit.

La CNP contribue à hauteur d'environ 20% aux résultats de la CDC.

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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