PARIS (Reuters) - CNP Assurances annonce sans surprise un résultat net stable au premier semestre grâce à une reprise de provision destinée à compenser les effets fortement négatifs de la crise financière.
Le numéro un français de l'assurance de personnes a également confirmé son objectif d'un résultat net courant en hausse d'au moins 10% sur l'ensemble de l'année, sauf "aggravation sensible" de la crise financière.
Le groupe avait dit tabler, début août à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires, sur un bénéfice net peu changé sur six mois, annonçant qu'une reprise de provision technique permettrait de compenser la baisse de la valeur des actions du portefeuille de trading.
Le résultat net est ainsi ressorti à 574 millions d'euros, en hausse de 1,1% et le net courant à 756 millions, en progression de 86% après une reprise de provision de 307 millions d'euros, contre une dotation de 194 millions d'euros un an auparavant.
Les effets de la baisse des marchés financiers sur les portefeuilles de trading ont eu un impact négatif de 182 millions d'euros (contre un impact positif de 162 millions d'euros un an auparavant) et les dépréciations sur actions ont totalisé 91 millions d'euros.
Hors retraitements de la crise financière, le résultat net courant s'inscrit en hausse de 9,1% sur six mois à 633 millions d'euros.
"Nous avons effacé les effets de la crise financière par des mouvements de provisions", a déclaré Antoine Lissovski, directeur financier du groupe, lors d'une conférence téléphonique.
Il a précisé que cette reprise de provision ne changeait en rien la position réglementaire de CNP Assurances vis-à-vis des exigences des autorités de tutelles de l'assurance.
Il a également tenu à indiquer que la crise financière n'affectait pas la solvabilité du groupe et que les moteurs de la croissance du résultat net courant étaient "toujours présents", en particulier la progression des encours moyens (+6,3%), qui représentent plus de 80% des revenus.
"Les activités de risque (prévoyance, dépendance, assurance emprunteur) comptent pour 30% du résultat brut d'exploitation (...) et l'international pour environ un quart", a-t-il précisé.
"Ces sont des moteurs moins visibles (que celui de l'épargne) et qui nous permettent d'être confiants", a-t-il dit.
Pascale Denis, édité par Jacques Poznanski
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