PEKIN (Reuters) - Le gouvernement chinois a pris la défense du groupe français de grande distribution Carrefour, saluant la gestion de ses magasins en Chine et le remerciant pour son soutien aux Jeux olympiques de Pékin.

Cette réaction des autorités chinoises est la première concernant l'entreprise française, que de nombreux manifestants chinois ont accusée de soutenir le dalaï-lama et de tenter de saper l'autorité de Pékin au Tibet.

Selon un responsable du ministère chinois du Commerce cité par la chaîne CCTV, 99% des 40.000 employés de Carrefour en Chine sont chinois, de même que 95% des produits vendus par les magasins.

"Certaines entreprises, dont Carrefour, ont affirmé qu'elles étaient contre l'indépendance du Tibet et soutiennent les Jeux olympiques de Pékin. Nous sommes heureux de ces propos", a ajouté le responsable, dont le nom n'était pas mentionné.

Le président du directoire de Carrefour, José Luis Duran, a démenti les rumeurs selon lesquelles son groupe soutenait le dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, que Pékin accuse d'avoir fomenté les troubles au Tibet et le long du relais de la flamme olympique.

Le groupe Carrefour a indiqué n'avoir pas perçu l"effet sur ses ventes des appels au boycottage lancés par des manifestants chinois, mais s'est dit préoccupé par la colère qu'ils exprimaient.

Langi Chiang, version française Gregory Schwartz

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