(BFM Bourse) - Peu affecté par une crise sanitaire qui a accéléré la transformation digitale, le géant français du conseil et des services informatiques a par ailleurs fait part de perspectives relativement ambitieuses pour 2021. Le titre revient à un niveau plus observé depuis juin 2001.
Cap vers de nouveaux sommets boursiers pour le mastodonte français des services du numérique, dans le sillage de sa solide publication annuelle. Vers 11h35, le titre Capgemini trône au sommet du palmarès de l'indice phare de la Bourse de Paris, avec un gain de 2,7% à 139,1 euros. Après s'être offert le luxe de terminer l'année 2020 à +16,7% sur l'année, celui-ci affiche déjà une progression de 9,6% depuis le 1er janvier 2021. À un sommet depuis juin 2001 et l'éclatement de la "bulle Internet", la valorisation boursière du groupe aux 270.000 salariés dans 50 pays atteint 23,5 milliards d'euros.
Sur l'exercice 2020, Capgemini a dégagé un bénéfice net de 957 millions d'euros (+12%) et un résultat d'exploitation de 1,5 milliard (+5%) sur la base d'un chiffre d'affaires de 15,85 milliards (+12,2%), excédant le consensus qui misait sur un résultat net de 749 millions, un résultat opérationnel de 1,35 milliard. Retraité de l'acquisition d'Altran, intégré dans les comptes de Capgemini à partir d'avril, les revenus du groupe ont subi un recul limité de 3,2%, avec une tendance qui apparaît positive (-2,4% sur le dernier trimestre, après -3,6% au troisième et -7,7% entre avril et juin dernier). En données publiées, les revenus ont progressé de 20,8% sur les trois derniers mois de l'année.
Capgemini attribue notamment sa résilience à la croissance de ses activités liées au numérique et au "cloud" (informatique dématérialisée), dont les revenus ont progressé de 15% sur l'exercice (+65% au quatrième trimestre).
Le taux de marge opérationnelle s'est légèrement contracté, à 11,9% (-0,4 point), mais le groupe prévoit de le ramener en 2021 à son niveau de 2019, soit "entre 12,2% et 12,4%". Selon les prévisions du groupe, le chiffre d'affaires devrait également croître entre 7 et 9% en 2021 à changes constants (dont 4,5 points liés aux variations de périmètre et notamment à l'intégration d'Altran sur le premier trimestre 2021, NDLR). La mise en lumière du levier qui existe sur la marge d'Ebitda -"ressortie supérieure aux attentes et à la "guidance" du groupe sur 2020- constitue "l'élément clé" de la publication annuelle de Capgemini selon les analystes d'Invest Securities, qui réaffirment leur opinion à l'achat et rehaussent leur cible de 166 à 183 euros.
Cité dans le communiqué, le directeur général Aiman Ezzat estime que le groupe a réalisé une "solide performance" en 2020. "Nous avons su rebondir dès le troisième trimestre (...) et cette amélioration a continué au quatrième trimestre, ce qui nous permet d’être dans la fourchette haute de notre objectif de chiffre d’affaires sur l’année. Nous avons par ailleurs dépassé nos objectifs de marge opérationnelle et de génération de cash (1,12 milliard, NDLR)" . Le dirigeant a également souligné que si le secteur de l'ingénierie avait particulièrement souffert en 2020 du fait de l'arrêt de projets de R&D notamment dans l'aéronautique et la défense, Capgemini a fait "beaucoup mieux que ses concurrents dans ce domaine". Parmi ceux-ci, de taille plus modeste que le nouveau couple Capgemini-Altran, le groupe Alten a vu son chiffre d'affaires reculer de 11,1% sur l'exercice écoulé, tandis que celui du groupe Akka a baissé de 20% sur les 9 premiers mois de 2020.
Recevez toutes les infos sur CAPGEMINI en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email