(BFM Bourse) - La banque américaine conseille d'acheter l'action du groupe de tests, inspections et certifications, soulignant qu'il offre les meilleures perspectives de croissance de son secteur. L'établissement note aussi qu'avec sa génération de trésorerie, le groupe sera en mesure de procéder à des rachats d'actions et/ou à des acquisitions.

Pour l'heure, Bureau Veritas est loin de connaître un millésime étincelant en Bourse cette année. Sur l'ensemble de 2025, l'action du spécialistes des "TIC" (pour "tests, inspections, certifications") perd plus de 7,6%, quand le CAC 40 avance de 9% sur la même période.

Bureau Veritas, qui a rejoint l'indice parisien récemment (en décembre 2024), peut-il renverser la vapeur? Bank of America pense que oui. La banque américaine a repris ce vendredi le suivi de la valeur, conseillant de l'acheter. Son objectif de cours, de 32 euros, accorde un potentiel de 19% au titre, au cours de clôture de jeudi.

Ce vendredi, l'action Bureau Veritas prend 0,6% en milieu de matinée, bénéficiant assez peu de ce conseil positif.

Bank of America fait valoir que le groupe français présente les meilleures perspectives de croissance de son secteur. L'établissement estime que le chiffre d'affaires de la société progressera en moyenne de 7,1% sur la période 2024-2028, contre 5,9% pour le suisse SGS, 6,2% pour le britannique Intertek, et 5,3% pour Eurofins.

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Accélération des acquisitions

L'établissement rappelle que le groupe compte parvenir à dégager 90% de ses revenus dans des marchés où il est dans le top 3 (contre 75% en 2023) alors que les "TIC" demeurent pourtant un secteur atomisé (70% du marché est détenu par des groupes qui ne font pas partie du top 10 mondial). L'entreprise entend également améliorer son efficacité et sa productivité pour dégager des économies qui seront réinvesties dans l'innovation.

Bank of America prévoit que la marge opérationnelle ajustée de la société s'améliorera de 1,33 point de pourcentage entre 2024 et 2028 et estime que son flux de trésorerie progressera de 5% en moyenne par an pour atteindre 840 millions d'euros en 2028, en appliquant la norme comptable IFR 16.

La banque pense que 63% de la génération de cash sera utilisée pour payer des dividendes, ce qui laisserait environ 270 millions d'euros en moyenne par année pour procéder à des rachats d'actions et/ou à des acquisitions stratégiques. Sur ce dernier point, l'entreprise pourrait accélérer ses emplettes en empruntant, son endettement étant à un plus bas depuis son introduction en Bourse, en 2007.

"À l'avenir, même si nous continuons de penser que BVI réalisera des acquisitions complémentaires de petite envergure lorsqu'elles s'avéreront stratégiquement pertinentes, nous estimons que la société fera preuve d'opportunisme et envisagera, de manière très sélective, certaines acquisitions complémentaires de taille moyenne, avec un chiffre d'affaires compris entre 100 et 500 millions d'euros", anticipe l'établissement.

"À titre de référence, au cours des 20 dernières années, Bureau Veritas a réalisé plus de 200 acquisitions, dont seulement quatre dépassaient les 100 millions d'euros. Nous pensons que la société restera extrêmement rigoureuse dans l'évaluation des cibles potentielles", ajoute la banque.