(BFM Bourse) - Le compte à rebours a commencé pour Martin Bouygues, qui multiplie les initiatives pour tenter de séduire SFR à coups de surenchères, avant la date butoir du 4 avril. Le patron du géant de la construction recherche de nouveaux investisseurs "susceptibles de racheter la part de 21% que Vivendi conservera dans Bouygues-SFR".

Après la Caisse des Dépôts et Consignations, la famille Pinault, et JCDecaux Holding, le groupe Bouygues aurait sollicité le fonds souverain du Qatar ainsi que la famille Dassault pour soutenir financièrement son projet, a rapporté hier le Journal du Dimanche en citant plusieurs sources.

Toutefois, tempère l'hebdomadaire, la position de l'émirat se révèle délicate alors qu'il est déjà actionnaire de Vivendi, le vendeur. Un conflit d'intérêts qui concerne aussi la Caisse des dépôts, partenaire des deux camps.

Pour un ticket d'environ 500 millions d'euros, des fonds d'investissement ont aussi été contactés, comme CVC, Eurazeo ou les américains KKR et Apollo, qui, eux, ont décliné.

Patrick Drahi reste "zen"

De son côté, Numericable qui est entré le 14 mars dernier en négociations exclusives avec Vivendi, la maison mère de SFR, reste "zen" malgré l'offensive de son adversaire.

"Je l'ai eu au téléphone cette semaine, il est très sûr de lui, il n'est pas inquiet", raconte un ami de Patrick Drahi, le patron du câblo-opérateur, cité par le JDD.

"Tout se déroule comme prévu, explique son entourage. On reste confiant et serein face à l'offre de Bouygues, considérée comme hostile", explique son entourage.

Dans quatre jours, Vivendi devra dire s'il cède SFR à Numericable ou s'il étudie l'option de Bouygues.