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BOUYGUES

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Bouygues : Confiant pour rouvrir le dossier du rachat de SFR, Bouygues soigne sa rentabilité et grimpe en tête du CAC 40

Aujourd'hui à 12:06
Bouygues progresse en Bourse

(BFM Bourse) - Le conglomérat a livré des résultats globalement supérieurs aux attentes au troisième trimestre. Plutôt encourageant alors que le marché reste toutefois focalisé sur le rachat de SFR. Dans ce dossier, la direction du groupe a bon espoir de convaincre Altice de céder aux avances du consortium formé par Bouygues, Orange et Iliad.

(Correction: une précédente version de cette article attribuait à tort des citations au directeur général, Olivier Roussat, alors qu'elles ont été prononcées par le directeur financier, Stéphane Stoll)

Bouygues a livré au marché deux annonces en une, ce mercredi 5 novembre. Le conglomérat présent dans la construction, les travaux de chaussée, les services multi-techniques, les médias et les télécoms a remporté un important contrat, évalué à 3,3 milliards d’euros.

Ce contrat porte sur les travaux de génie civil pour deux nouveaux réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR) sur le site de Sizewell, au Royaume-Uni.

La société présidée par Martin Bouygues a également publié ses résultats sur neuf mois et au titre du troisième trimestre.

Barclays évoque des hauts et des bas sur cette copie mais qualifie l’ensemble de "globalement encourageant".

"Bouygues a publié un troisième trimestre solide à défaut d’être brillant et dans un contexte incertain", résume Oddo BHF. "Le titre devrait bien réagir à cette publication solide au niveau des marges", conclut néanmoins le courtier dans une note rédigée avant l'ouverture du marché.

À la Bourse de Paris, Bouygues prend 3%, occupant la tête du CAC 40.

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La rentabilité tirée par la construction

De juillet à fin septembre, la société a dégagé des revenus de 14,99 milliards d'euros, stables sur un an, tandis que le résultat opérationnel courant d'activité, principal indicateur de rentabilité de la société, s'est établi à 1,02 milliard d'euros, en hausse de 4,7%. Logiquement, la marge correspondante est montée à 6,8% contre 6,5% un an plus tôt.

Bouygues a dépassé les attentes, le consensus (la prévision médiane des analystes) tablant sur des revenus de 14,93 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant d'activité de 971 millions d'euros, selon Oddo BHF.

Les résultats de l'entreprise ont notamment été portés par la construction qui affiche une croissance de 5,5% et a vu sa marge opérationnelle courante passer à 4,4% au troisième trimestre contre 3,6% un an plus tôt.

Alphavalue souligne également les progrès accomplis par Equans, filiale du groupe spécialisée dans les services multi-techniques (ventilation, chauffage, protection incendie). L'entreprise affiche, au troisième trimestre, une hausse de sa marge opérationnelle courante de 0,8 point sur un an à 4,5%.

A contrario, Bouygues Télécoms accuse une baisse de sa rentabilité avec une marge de 9,6% contre 12,6% un an plus tôt. Ce repli s'explique surtout par une hausse des investissements au sein du groupe télécoms.

Au niveau de ses perspectives pour 2025, Bouygues a abaissé sa cible de chiffre d'affaires, désormais attendu stable par rapport en 2024 contre une "légère progression" auparavant. Mais cet abaissement est dû à des effets de changes négatifs.

Au niveau d'Equans, Bouygues anticipe désormais des revenus en légère baisse sur un an à taux de changes constants et non plus stables, en raison de la sortie de certaines activités jugées pas assez performantes. En revanche, le groupe relève sa cible de marge opérationnelle courante des activités à 4,3% contre 4,2% précédemment.

"Bon espoir" sur SFR

Après avoir décortiqué cette publication, Alphavalue juge que l'action évolue actuellement au juste prix après sa forte envolée depuis le début de l'année.

"Dans le contexte du rachat de SFR, nous ne voyons pas d’urgence à acheter le titre de manière agressive surtout après la belle performance du début d’année", abonde Oddo BHF.

L'avenir boursier de Bouygues reste, à court et moyen terme, très dépendant de ce dossier. Mi-octobre, Orange, Iliad et Bouygues ont soumis une offre commune pour acquérir l'essentiel des activités d'Altice France et donc de SFR, le quatrième opérateur télécoms dans l'Hexagone. Cette offre valorise l'ensemble des activités à 17 milliards d'euros, et la totalité d'Altice France autour de 21 milliards d'euros.

Cette annonce avait fait décoller les actions Orange (+3,3%) et Bouygues (+7,4%).

Altice France a certes rejeté cette offre. Mais cela ne marque pas pour autant la fin du match.

Interrogé ce mercredi par des analystes, le directeur financier de Bouygues, Stéphane Stoll, a indiqué qu'actuellement il n'y avait pas de discussions avec Altice.

Pour autant "nous pensons que l'offre est dans l'intérêt de toutes les parties prenantes et nous avons bon espoir d'être, capables, à un moment donné, de convaincre Altice de changer d'avis" et de pouvoir ainsi "entrer dans de telles discussions dans un futur proche".

Ce car "notre offre est attrayante", a déclaré le dirigeant. Stéphane Stoll a notamment mis en avant le fait que l'offre commune des trois rivaux de SFR permet, selon lui, une prime de valorisation "significative" par rapport aux estimations des courtiers.

Des synergies massives à chercher

Oddo BHF écrivait, mi-octobre, qu'Altice n'était pas vraiment dans une situation de force pour faire la fine bouche. "Il est probable qu’Altice France voudra relever cette offre, toutefois la marge de discussion est faible sans autre acheteur", soulignait le courtier.

Pour le consortium, l'un des enjeux reste de tenter de convaincre les créanciers d'Altice qui détiennent 45% du capital. Toutefois, selon Les Échos, les porteurs de dettes sont pour le moment alignés sur la position d'Altice France.

"Nous continuons de croire qu'un accord sera conclu: SFR est à vendre, la concurrence est trop forte pour que tous les acteurs puissent obtenir un ROCE (retour sur les capitaux employés, un indicateur de rentabilité, NDLR) attractif, et nous estimons que la consolidation du marché pourrait générer d'importantes synergies", juge Barclays.

La banque britannique évalue entre 4,5 milliards et 12,3 milliards d'euros, en valeur actuelle nette, les synergies que cette opération de consolidation du marché pourrait créer sur les coûts. Ce à quoi pourrait s'ajouter entre 2,1 et 10,3 milliards d'euros de synergies de "réparation de marché", avec par exemple moins de promotion sur les prix.

De son côté, JPMorgan estime que Bouygues serait un "bénéficiaire clef" de cette consolidation de marché, car son activité télécoms représente un tiers de sa valeur (dans les calculs dans les banques). L'établissement américain évoquait lui aussi des synergies de "réparation de marché".

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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