(BFM Bourse) - Le spécialiste de la location automobile de longue durée a lancé une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription qui va lui permettre de financer la partie en numéraire du rachat de la société néerlandaise. Société Générale va participer à l’opération et en garantira le succès.
Après avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne, ALD lance une importante étape de sa fusion avec son concurrent néerlandais LeasePlan.
La filiale de Société Générale spécialisée dans la location automobile de longue durée avait annoncé au tout début de l’année ce rapprochement majeur. L’opération doit permettre de doubler la flotte d’ALD, et donc de créer un géant du secteur, et générer des synergies annuelles qu’ALD a relevé ce mardi à 440 millions d’euros en année pleine, contre 380 millions auparavant. Il s’agit également d’un grand pilier de la stratégie de Société Générale pour qui la location de véhicule longue durée constitue un important moteur de croissance.
7,5 euros comme prix des actions nouvelles
Pour financer les deux tiers de la composante en numéraire de cette acquisition d'un total de 4,5 milliards d’euros, ALD a annoncé ce mardi le lancement d’une augmentation de capital de 1,2 milliard d’euros avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS).
Chaque actionnaire se verra attribué un DPS par action sur son compte-titre à partir de ce 29 novembre. Il faudra ensuite exercer cinq DPS pour souscrire à deux actions nouvellement émise au prix de 7,5 euros par titre, soit une décote de 32% par rapport au cours de clôture de lundi, calcule Invest Securities. La période de souscription s’étalera du 2 décembre au 13 décembre, la valeur théorique du DPS est d’un euro par action.
Les personnes ne souhaitant pas participer ou seulement partiellement pourront revendre leurs droits de souscription, en prêtant attention au fait que la période de négociation des DPS est décalée par rapport à celle de la souscription des actions nouvelles, se situant du 30 novembre au 9 décembre. Ce mécanisme de cession des DPS permet ainsi de dédommager ceux qui ne veulent pas remettre au pot de la dilution qu'ils subissent.
En terme de dilution, un actionnaire qui possédait 1% du capital et qui ne participerait pas à l’augmentation de capital ne détiendrait plus que 0,71% à l’issue de l’opération.
Société Générale comme garante
Société Générale va participer à l’opération à hauteur de 268 millions de DPS correspondant à environ 803 millions d’euros. La banque s’est par ailleurs portée garante de l’opération, et achètera les actions nouvellement émises qui ne seraient pas souscrites par d’autres actionnaires.
La banque de la Défense a au passage confirmé que le rachat de LeasePlan aurait un impact sur son ratio de solvabilité CET1, indicateur très surveillé par le marché, de 40 points de base (0,40 point de pourcentage) à la date de réalisation.
Au début du mois, ALD avait légèrement décalé la date prévue de finalisation de cette opération, anticipant de la boucler au début 2023 contre fin 2022 précédemment.
Ce qui signifie qu’ALD ne consolidera pas les résultats de LeasePlan sur une année complète l’an prochain. Le groupe a, à ce titre, indiqué ce mardi qu’il avait décidé de ne pas communiquer une mise à jour de la relution (amélioration) du bénéfice net par action permise par l’opération. Le groupe avait précédemment indiqué attendre une relution de 20% sur 2023, mais cette indication se basait sur une opération finalisée fin de cette année.
Objectifs 2025 révisés à la baisse
De plus, ALD a révisé à la baisse certains objectifs de moyen terme. Concernant sa politique de distribution, la société anticipe un ratio de distribution de 50% de son résultat net part du groupe pour la période 2022-2025, contre une fourchette de 50% à 60% précédemment.
Par ailleurs, le groupe a également indiqué tabler sur un coefficient d’exploitation (qui rapporte les frais à la marge brute) compris entre 46% et 47% d’ici à 2025 contre un objectif de 45%, précédemment.
A la Bourse de Paris, ALD accuse la plus forte baisse du SBF 120, cédant 4,6% à 10,48 euros vers 11h. Un intermédiaire financier estime que les révisions des perspectives fournies par le groupe et l’absence de mise à jour sur l’impact relutif de LeasePlan peuvent peser sur le titre.
Concernant la révision de l’objectif de coefficient d’exploitation, cet intermédiaire souligne que cette révision "est logique au vu du contexte inflationniste sur la base de coûts opérationnels". De son côté, Société Générale recule de 1,2% à 23,75 euros.
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