(BFM Bourse) - Le réveil de l'action Axa est brutal. Après un début d'année catastrophique (62% de baisse au cours de clôture d'hier), l'action de l'assureur s'envole mardi de plus de 19% à 7 euros.
« En Bourse, [Axa] est victime des comportements grégaires des investisseurs, mais aussi d'opérateurs de marché, d'arbitragistes et autres hedge funds, qui appuient délibérément sur ce titre comme sur d'autres », expliquait la semaine dernière Claude Bébéar, l'ancien président de l'assureur. La pression s'est visiblement relâchée.
Les craintes d'augmentation de capital qui pèsent sur le titre ont-elles disparu ? Difficile à dire. Rappelons ce qu'écrivaient récemment les analystes de Nomura sur le sujet : « Nous pensons que [la] sous-performance [du titre] a été provoquée par une seule inquiétude : celle qu'Axa fait partie des leaders de l'assurance parmi les plus susceptibles de lever du capital parce que sa solvabilité est perçue comme étant inférieure à la moyenne. […] nous soutenons que le marché a fait une erreur fondamentale en arrivant à cette conclusion ».
Pour le broker japonais, c'est en effet une erreur de croire que les calculs sur la solvabilité sont comparables entre les assureurs européens. Si le ratio de solvabilité de 127 % affiché par Axa peut sembler faible, notamment par rapport à ceux de l'allemand Allianz (161%) ou du suisse ZFS (153%), Nomura a souligné que le ratio d'Axa était, lui, calculé sans tenir compte de l'amortissement des DAC (Deferred Acquisition Costs ou Frais d'acquisition reportés).
En conclusion, « le titre recèle une valeur extraordinaire et mérite d'être réévalué », affirmait ainsi vendredi le courtier, dont l'objectif de cours de 24,5 euros libère un potentiel de hausse de 250% ( !). Les investisseurs semblent prêter aujourd'hui attention à ses arguments.
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