SYDNEY/PARIS (Reuters) - Le groupe australien de gestion d'actifs AMP a déclaré mardi rester intéressé par le rachat des actifs d'Axa Asia Pacific Holdings (APH) en Australie et en Nouvelle-Zélande, juste après que la National Australia Bank eut annoncé avoir jeté l'éponge.

Après avoir essuyé un deuxième veto des autorités australiennes de la concurrence la semaine dernière, NAB a finalement renoncé à son offre d'achat sur Axa APH, mettant fin, de fait, à l'accord passé avec le groupe d'assurance Axa aux termes duquel ce dernier devait racheter à NAB les activités asiatiques de sa filiale Axa APH.

L'assureur français a fait savoir dans la matinée qu'il avait pris note de la décision de NAB et qu'il "continuait d'évaluer ses options dans le contexte de sa stratégie de croissance en Asie".

Le veto des autorités australiennes a été perçu par les analystes comme un revers de taille pour Axa, relançant les interrogations sur la stratégie du groupe en Asie.

NAB a estimé qu'en "prenant en compte toutes les options, la poursuite de cet accord ne servait pas au mieux les intérêts des actionnaires".

Pour sa part, AMP a fait savoir, par la voix de son porte-parole, qu'"Axa APH restait stratégiquement intéressant, aux conditions appropriées".

Le projet initial prévoyait, une fois Axa APH racheté par NAB pour près de neuf milliards d'euros, que ce dernier revende à Axa les actifs asiatiques du groupe, ce qui aurait permis au français de privilégier le développement de ses activités sur les marchés d'Asie à forte croissance.

A la Bourse de Paris, le titre Axa reculait de 0,8% à 13,19 euros vers 12h15, alors que le CAC est stable, tout comme l'indice européen de l'assurance.

A ce niveau de cours, le titre accuse une baisse de 20% depuis le début de l'année, qui s'explique notamment par les incertitudes sur sa stratégie de développement en Asie, alors que l'indice de l'assurance avance de 2,2% sur la période.

Mark Bendeich, Pascale Denis pour le service français, édité par Marc Angrand

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