PARIS (Reuters) - Axa a vu son chiffre d'affaires profiter de la baisse de l'euro au premier trimestre et s'est félicité mercredi de la récente remontée des rendements obligataires, qui bénéficiera notamment à ses ratios de solvabilité financière.

Le numéro deux de l'assurance en Europe, après l'allemand Allianz, a indiqué dans un communiqué que ses revenus avaient augmenté de 10% sur les trois premiers mois de l'année, à 31,5 milliards d'euros.

Hors impact des changes, le chiffre d'affaires a progressé de 2%.

Le groupe a en outre confirmé une nouvelle fois ses objectifs financiers pour la fin de l'année. Il vise notamment 1,9 milliard d'euros d'économies d'ici fin 2015, dont 1,6 milliard a déjà été réalisé fin 2014.

"Nous sommes confiants dans notre capacité de mener le plan Ambition Axa à son terme, avec succès en 2015", a déclaré le directeur financier, Gérald Harlin, lors d'une conférence téléphonique.

Dans l'assurance-vie et l'assurance-dommages, les revenus du groupe ont crû de 10% entre janvier et mars, tandis qu'ils ont augmenté de 23% dans la gestion d'actifs.

Gérald Harlin a aussi fait savoir que la toute récente hausse des taux d'intérêt était "une bonne nouvelle" tant pour les résultats que pour la solvabilité d'Axa.

"C'est bon pour notre solvabilité, c'est bon pour notre compte de résultats également", a-t-il souligné. "Par définition, des taux qui montent signifient qu’on réinvestit à des niveaux plus élevés."

Par ailleurs, Axa a reçu le feu vert des autorités indiennes pour augmenter ses participations au capital des deux coentreprises d'assurance avec le groupe indien Bharti Enterprises.

Grâce à l'assouplissement de la réglementation indienne sur le secteur de l'assurance, le groupe français, qui détient actuellement 26% de Bharti Axa Life Insurance et de Bharti Axa General Insurance, pourra porter ses parts à 49% comme il avait dit en mars vouloir le faire.

En Bourse, avant la publication du chiffre d'affaires trimestriel, l'action Axa a clôturé à 22,54 euros, en hausse de 1,19%. Depuis le début de l'année, elle gagne 17,4% après un repli de près de 5% en 2014.

(Matthieu Protard et Leigh Thomas, édité par Dominique Rodriguez)

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