PARIS (Reuters) - Axa a annoncé jeudi un repli de 4,8% de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de 2011, principalement dû à l'activité Vie épargne retraite où l'assureur a donné la priorité aux marges plutôt qu'aux volumes.

Le chiffre d'affaires total sur les neuf mois premiers mois de 2011 a atteint 65,945 milliards d'euros, une baisse de 4,8% en données publiées et de 2% en données comparables.

En assurance vie-épargne-retraite l'activité s'élève à 39,79 milliards d'euros, soit un retrait de 9,3% en données publiées.

Ce segment de marché est sous forte pression et pour l'ensemble du secteur en France, la collecte nette des produits d'assurance vie a été négative en septembre, une première depuis décembre 2008, a indiqué lundi la Fédération française des sociétés d'assurances.

Le directeur financier du groupe Gerald Harlin a indiqué lors d'une conférence téléphonique jeudi qu'Axa était en bonne voie pour atteindre les objectifs de son plan stratégique à horizon 2015 par lequel il compte se redéployer vers les pays émergents et comprimer ses coûts dans les pays matures.

Axa a aussi engagé la vente de sa filiale de capital-investissement, Axa Private Equity, une cession qui suit le désengagement quasiment général des banques et des assurances d'un secteur rendu peu attractif par les prochaines normes prudentielles de Solvency II.

"Le processus se passe bien" a commenté le directeur financier qui n'a pas souhaité faire plus de commentaires.

Gerald Harlin n'a pas non plus souhaité aborder le rôle que pourrait jouer Axa dans le renforcement des fonds propres de BNP Paribas - estimé à 2,1 milliards d'euros par l'Autorité de contrôle prudentiel - une banque dans laquelle l'assureur possède une participation d'environ 5%.

"On a toujours suivi les augmentations de capital" de BNP Paribas dans le passé a-t-il simplement indiqué, insistant sur le fait qu'aucune annonce sur une éventuelle augmentation de capital n'avait été faite par BNP Paribas.

En ce qui concerne sa propre santé financière, Axa a précisé que son ratio réglementaire de solvabilité était estimé à plus de 190%, contre 186% au 30 juin 2011.

Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot

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