PARIS (Reuters) - La crise financière aura des effets "limités" sur Areva, estime Anne Lauvergeon, présidente du directoire du groupe nucléaire.
Evoquant le projet de rapprochement entre Alstom et Areva - défendu depuis des mois par le spécialiste des infrastructures de transport et d'énergie mais qu'elle a toujours rejeté -, Anne Lauvergeon a en outre assuré que ce projet n'avait pas séduit le ministère des Finances.
"La crise financière que l'on vit va avoir des effets sur tout le monde. Je crois qu'ils vont être limités sur Areva : nous sommes dans le secteur de l'énergie, qui est extrêmement porteur aujourd'hui, et nous n'avons pas beaucoup de dettes (...), nous avons un petit côté très paysans", a-t-elle déclaré lors d'une interview accordée à Europe 1.
"Ces avances (d'Alstom, NDLR) ont cessé depuis quelques mois semble-t-il. Dans les entreprises, on peut considérer un certain nombre de mariages. D'abord, je ne crois pas aux mariages forcés et il faut qu'il y ait de vraies synergies (...). Cela a été étudié par le ministère des Finances, qui n'a pas été convaincu semble-t-il", a également dit Anne Lauvergeon.
Le gouvernement a lancé une réflexion sur l'avenir d'Areva, détenu à 78,96% par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), 5,19% par l'Etat, 3,59% par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), 3,21% par la holding publique Erap et 2,42% par EDF, mais le Premier ministre François Fillon a indiqué fin septembre qu'il n'y avait "aucune urgence" sur ce dossier.
Le P-DG Alstom, Patrick Kron, a pour sa part confirmé le 8 octobre son intérêt pour un rapprochement avec Areva, tandis que Bouygues, qui possède 30% d'Alstom, a dit vouloir participer à la recomposition du secteur nucléaire en France.
Benjamin Mallet
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