(BFM Bourse) - Le groupe d'e-commerce a livré une croissance de 17,5% dans son activité cloud au deuxième trimestre quand le marché attendait un chiffre plus proche de 20%. L'action perd plus de 6,6% à Wall Street.
Si les "Sept magnifiques" de Wall Street ont bien réussi la saison des résultats semestriels, ce n'est clairement pas le cas d'Amazon. Le groupe d'e-commerce plonge à la Bourse de New York ce vendredi 1er août, chutant de 6% en début de séance après avoir livré ses résultats du deuxième trimestre.
Sur la période allant d'avril à fin juin, Amazon a dégagé des revenus de 167,7 milliards de dollars en hausse de 13% tandis que son bénéfice par action est passé de 1,26 dollar au deuxième trimestre 2024 à 1,68 dollar un an plus tard.
Amazon a dépassé les attentes. Le consensus (la prévision moyenne des analystes) Visible Alpha, était calé à 162,2 milliards de dollars pour les revenus et à 1,33 dollar pour le bénéfice par action.
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AWS soutient mal la comparaison
Toutefois, le marché continue surtout de scruter la performance d'AWS (Amazon Web Services), la branche de services d'informatique dématérialisés d'Amazon. Or sur le trimestre, la croissance s'est établie à 17,5%, un chiffre, certes, légèrement supérieur aux prévisions des analystes. Mais pas aussi élevé que les investisseurs l'auraient souhaité les investisseurs. Gene Munster, gérant chez Deepwater Am, estime que le marché espérait un chiffre plus proche de 20%.
D'autant que, comme le souligne, Bank of America, les divisions cloud de Microsoft et Alphabet, Azure et Google Cloud Platform, ont, elles, largement dépassé les attentes au cours de cette saison des résultats, et signé des croissances respectives de 39% et de 32%. La comparaison est donc assez difficile.
"Nous pensons que le sentiment était optimiste à l'approche de la publication, compte tenu des performances encourageantes et des commentaires de ses pairs au cours des dernières semaines", estime d'ailleurs Dan Ives, analyste chez Wedbush.
Par ailleurs, la marge de cette division s'est contractée. Le résultat opérationnel a atteint à 10,16 milliards de dollars, pour une marge de 32,9% contre 35,5% un an plus tôt.
"AWS était clairement sous les feux de la rampe, mais n'a pas brillé autant que prévu", a déclaré à Reuters Matt Britzman, analyste actions senior chez Hargreaves Lansdown. "Alors que Microsoft et Alphabet ont déjà affiché une forte dynamique de croissance dans le cloud, AWS n'a pas été le coup de maître que beaucoup espéraient voir", ajoute-t-il.
"AWS a perdu du terrain face à Azure au deuxième trimestre, mais la croissance du cloud peut être irrégulière, et bien qu'AWS ne tire pas encore profit de l'utilisation de ChatGPT, l'adoption plus large de l'IA générique par les entreprises reste un catalyseur de croissance", juge de son côté Bank of America.
Des perspectives timorées
Par ailleurs, les prévisions de la société pour le troisième trimestre s'avèrent "mitigées" estime Dan Ives.
Amazon s'attend à dégager des revenus compris entre 174 milliards et de 179,5 milliards de dollars, traduisant une progression de 10% et 13%. Le résultat opérationnel est attendu entre 15,5 milliards de dollars et 20,5 milliards de dollars. Le consensus Visible Alpha s'inscrivait à respectivement 173,13 milliards de dollars et 19,5 milliards de dollars.
"Nous pensons que les prévisions de la direction sont quelque peu prudentes, car la société a dépassé les prévisions les plus optimistes en matière de chiffre d'affaires et de résultat d'exploitation pendant plusieurs trimestres consécutifs", écrit Dan Ives.
L'analyste pense, cependant, que "les inquiétudes concernant la trajectoire à moyen terme du taux de croissance et de la marge d'AWS pourraient continuer à peser sur l'action, les investisseurs considérant de plus en plus AWS comme un retardataire dans le domaine de l'IA".
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