PARIS (Reuters) - Le gouvernement s'apprête à annoncer la création d'un Fonds de modernisation des entreprises du nucléaire (FMEN) qui viendra en aide aux petits et moyennes entreprises du secteur, a-t-on appris samedi auprès du ministère du Redressement productif, qui confirme une information du Monde.

La création de ce fonds doté de 123 millions d'euros sera une des deux grandes décisions du comité stratégique de la filière nucléaire qui se réunit mardi à Montbard (Côte-d'Or); l'autre sera la mise sur pied d'une association réunissant tous les acteurs du nucléaire français.

Conçu sur le modèle du Fonds de modernisation des équipementiers automobile lancé au plus fort de la crise, en 2009, le FMEN aura vocation à prendre des participations dans des PME, à renforcer leurs fonds propres voire à faciliter des rapprochements.

Il sera financé par les grands groupes comme EDF, Areva ou Alstom ainsi que par le Fonds stratégique d'investissement (FSI) dans des proportions qui restent à déterminer. Le Monde évoque dans son édition de dimanche-lundi "un gros tiers" pour la part du FSI.

Les ministres du Redressement productif Arnaud Montebourg et de l'Ecologie Delphine Batho assisteront à la réunion de mardi au site Vallourec de Montbard, qui fabrique des composants pour l'industrie nucléaire.

Il s'agit pour le gouvernement, au moment où il vient de confirmer la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), de montrer son soutien à un secteur qui emploie 200.000 personnes en France et qui devrait en embaucher 110.000 d'ici 2020, souligne le ministère du Redressement Productif.

Quant à l'association des entreprises du secteur, son modèle s'inspirera du Gifas, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, avec pour objectif de partager les données sur les marchés internationaux pour promouvoir l'offre française en matière de nucléaire.

Yann Le Guernigou, édité par Henri-Pierre André

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