(BFM Bourse) - On le sait, Alstom souhaite se rapprocher d'Areva pour donner naissance au leader mondial des équipements de production d'électricité. Interrogé à ce sujet par Les Echos, Patrick Kron, PDG du groupe, balaye un à un les arguments opposés à la fusion.
A commencer par celui selon lequel l'allemand Siemens, actionnaire à 34% d'Areva NP, la filiale réacteurs d'Areva, serait un obstacle. Philippe Carli, président de Siemens France, a récemment indiqué que le géant allemand ne comptait pas se retirer du capital d'Areva NP, et excluait une cohabitation avec Alstom. « Dire qu'un éventuel retrait de Siemens du capital d'Areva NP créerait des difficultés commerciales en Allemagne n'a pas de sens », affirme Patrick Kron. Alstom, bien qu'en concurrence frontale avec Siemens, occupe des positions fortes auprès des électriciens allemands : 35% de la capacité électrique allemande a été fournie par notre groupe. »
Patrick Kron se dit par ailleurs hostile à un démantèlement d'Areva, et envisage la mise en place d'une « golden share ». Une autre manière de « préserver la primauté du politique sur les activités sensibles du cycle du combustible nucléaire » pourrait être d'y associer plus étroitement EDF.
Convaincu que les deux groupes ne pourront concurrencer les géants que sont General Electric, Siemens ou Toshiba, le PDG d'Alstom exclut par ailleurs de prendre une participation minoritaire au capital d'Areva, dans le cadre d'une mise en Bourse ». Cela « ne m'intéresse pas », assure-t-il. A noter qu'en cas de fusion, Alstom ne se séparerait pas de ses TGV : « On veut grossir, on ne vas pas commencer par vendre des actifs ! ».
A la Bourse de Paris, l'action Alstom gagne 1.5%, à 159.65 euros.
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