PARIS (Reuters) - Alstom perd encore du terrain en Bourse, affecté par des prises de profits alimentées par des rumeurs demarché, dans un marché rendu nerveux par les craintes sur la croissance aux Etats-Unis.
Selon des intervenants, le titre continue aussi à souffrir d'un courant de ventes à découvert qui avait démarré vendredi aprèsune information de l'hebdomadaire Challenges évoquant un partenariat entre Vinci et Areva, scénario qui pourrait remettre encause celui, entretenu par des spéculations, d'un rapprochement Alstom-Areva.
Le titre, qui avait perdu 6% vendredi en réaction à cette information de presse, recule encore de 3,64% à 129,41 euros vers14h10, dans un volume d'un million de pièces après avoir chuté brièvement jusqu'à 120,21 (-9,75%) peu après 10h00.
L'indice CAC 40 gagne 0,4% à ce stade, alors que l'indice DJ Stoxx sectoriel européen perd 1,01%.
Le titre faisait l'objet ce matin de deux rumeurs, l'une d'un avertissement sur son chiffre d'affaires qui doit être publié le 17janvier, l'autre de la perte d'un important contrat pour la fourniture de TGV à un consortium privé italien.
"Deux rumeurs circulent, l'une sur un avertissement pour le chiffre d'affaires du troisième trimestre et l'autre sur la perte d'uncontrat de TGV en Italie", déclare un analyste.
Un porte-parole d'Alstom a refusé de commenter ces rumeurs, rappelant toutefois que le groupe avait de quoi être serein surson activité et se contentant de confirmer la publication le 17 janvier de son chiffre d'affaires et de ses commandes pour letroisième trimestre de son exercice 2007-2008.
En ce qui concerne le contrat TGV attendu en Italie, Alstom "attend toujours la confirmation", a-t-il dit.
Les analystes sont sceptiques sur ces rumeurs. Ils estiment que la baisse du titre, qui avait gagné plus de 43% l'an dernier, estsurtout liée à des prises de bénéfice sur "l'une des rares valeurs qui n'a pas été trop attaquée en 2007".
Par ailleurs, Challenges avait annoncé jeudi des discussions entre Vinci et Areva en vue d'un "partenariat exclusif" de géniecivile autour des centrales EPRA. Les sociétés ont confirmé des discussions mais ont écarté toute idée de partenariat exclusif.
"Le deal Vinci-Areva a incité certains investisseurs à effacer la prime de synergie entre Areva et Alstom", commente unanalyste. Toutefois, Pierre Boucheney, analyste chez Landsbanki Kepler, qui a un objectif de 167 euros sur le titre, estime que lecours d'Alstom n'intègre aucune prime spéculative. "Alstom n'est pas plus cher que le reste de son secteur", dit-il.
Plus globalement, le risque de récession aux Etats-Unis et de son impact sur les pays émergents commence à peser sur letitre, indiquent les analystes.
Juliette Rouillon
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