(BFM Bourse) - La concurrence fait rage dans le domaine de la très grande vitesse au salon ferroviaire Innotrans qui s'est ouvert hier à Berlin, où les constructeurs mettent en avant les derniers-nés de leur gamme.

Alstom a présenté Speedelia, sa quatrième plate-forme de train à très grande vitesse capable de transporter entre 600 et 720 passagers à une vitesse commerciale pouvant atteindre 360 km/h. Mais la star du salon est le Zefiro 380 - pour 380 km/h - du canadien Bombardier. Siemens a pour sa part présenté "son premier train à grande vitesse entièrement conçu et fabriqué par lui, le Velaro D.", rapporte jeudi Le Figaro.

Pour rappel, Alstom domine de très loin le marché avec 40% des rames en circulation, grâce notamment au réseau trentenaire des TGV de la SNCF. Mais la situation va rapidement évoluer dans les prochaines années, car dans ce domaine comme dans d'autres, la menace chinoise est réelle. "On peu prétendre que les constructeurs chinois ont moins d'expérience qu'Alstom avec ses 30 ans d'expérience. Mais vu le nombre de rames mises en circulation par les Chinois, ces derniers auront besoin de beaucoup moins de temps pour acquérir un véritable retour d'expérience", estime Arnaud Aymé, directeur associé du cabinet Sia Conseil, interrogé par Le Figaro.

Le journal souligne en effet que les deux groupes chinois CSR et CNR ont su tirer partie des transferts de technologies conclus avec le japonais Kawasaki ou l'allemand Siemens.