(BFM Bourse) - La piste d'un mariage entre Alstom et Areva n'est pas abandonnée. Le gouvernement français continue de réfléchir à cette option, parmi d'autres, rapporte Le Figaro sur son site Internet. « Areva est une très grande entreprise qui va avoir besoin de capitaux pour suivre l'explosion de son marché (...) il faudra prendre une décision le moment venu (...) on y travaille tranquillement », explique une source proche du dossier citée par le quotidien.

La constitution d'un champion national de la filière nucléaire autour d'Areva et d'Alstom est une hypothèse ardemment soutenue par Patrick Kron, le PDG d'Alstom, ainsi que Bouygues, son premier actionnaire (25% du capital). Elle avait aussi initialement les faveurs de l'Elysée, avant que les experts mandatés par l'Etat pour plancher sur le devenir de la filière énergie en France ne publient leur rapport l'année dernière. La banque HSBC et le cabinet Mc Kinsey ont émis des réserves en effet sur une fusion des deux groupes d'énergie, estimant qu'elle ne créerait pas de synergies directes, et ne servirait pas au mieux les intérêts de l'Etat.

Aujourd'hui, l'Etat estime avoir « besoin d'un peu de réflexion avec le management d'Areva et d'étudier les choses en détails », indique la source citée par Le Figaro.

Rappelons que la position d'Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva, est très claire sur le sujet. A maintes reprises, elle a manifesté son souhait de développer Areva sur ses bases et ses forces propres en procédant à une augmentation de capital pour financer sa croissance. Les derniers contrats géants remportés en Chine par le groupe nucléaire ont d'ailleurs contribué à souligner le bien fondé sa stratégie d'intégration verticale.