PARIS (Reuters) - Un accord de vente à Alstom et du constructeur français de tramways sur pneus Translohr, division de Lohr Industrie, a été finalisé, permettant ainsi au groupe alsacien d'échapper à une procédure judiciaire, rapporte vendredi le quotidien Les Echos.

Lohr, qui emploie 940 personnes à Duppigheim (Bas-Rhin), a déposé son bilan lundi devant la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg, faute d'un accord avec Alstom et le fonds stratégique d'investissement (FSI), mais des négociations se poursuivaient sous l'égide du ministère du Redressement productif.

Le tribunal a renvoyé au lundi 11 juin sa décision sur l'avenir de l'entreprise et son éventuel placement en redressement judiciaire.

"Ça va dans la bonne direction, mais rien n'est signé. On finalise", a déclaré Jean-François Argence, directeur de la communication de Lohr.

Un accord entre Lohr, Alstom et le FSI pourrait être signé dans la journée, selon lui, "mais on a jusqu'à lundi", précise-t-il.

"Alstom et le FSI débourseront bien 35 millions d'euros pour l'opération, mais les modalités de l'offre initiale ont été revues, puisque cette somme ira intégralement à Lohr Industrie qui pourra ainsi payer les salaires des 941 salariés que compte encore le groupe en Alsace et, surtout, financer la restructuration à venir", précise le quotidien.

La situation financière du groupe Lohr s'est détériorée depuis 2008 et les suites de la crise financière qui ont touché ses différentes activités liées à l'industrie automobile ou à la commande publique.

Benjamin Mallet et Gilbert Reilhac, édité par Nicolas Delame

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