FRANCFORT (Reuters) - Allianz accepte en principe de vendre sa filiale Dresdner Bank à Commerzbank, ce qui aboutira au rapprochement entre les numéros deux et trois de la banque en Allemagne, a déclaré une source proche du dossier.
Dans le cadre de l'opération, qui devrait être annoncée dès ce week-end, Commerzbank compte prendre dans un premier temps une participation de 51% dans Dresdner pour acquérir le solde ultérieurement, a ajouté la source.
En rachetant Dresdner, dont la valeur est estimée à environ neuf milliard d'euros par les analystes financiers, Commerzbank pourra mieux rivaliser avec Deutsche Bank, numéro un du secteur.
Avec cette opération, la banque pourra reprendre pied sur son marché domestique, dominé par des établissement publics régionaux (les "Landesbanken").
De son côté, en cédant Dresdner, Allianz mettra enfin un terme à un mariage conclu en 2001 qui n'a jamais fonctionné et qui s'est révélé très coûteux pour l'assureur allemand.
Le rapprochement entre Commerzbank et Dresdner Bank se traduira vraisemblablement par de nombreuses suppressions de postes, ce qui aurait pu être évité si Allianz avait choisi de vendre sa filiale à un autre candidat en lice, la China Development Bank.
Vers 10h40 GMT, le titre Commerzbank cédait 2,44% à 19,96 euros tandis qu'Allianz gagnait 1,11% à 114,76 euros. Dans le même temps, l'indice Dax avançait de 0,12% et l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes 0,79%.
Les conseils de surveillance d'Allianz et de Commerzbank se réunissent dimanche pour, selon tous les spécialistes, sceller officiellement la vente de Dresdner.
En rachetant la banque en 2001, Allianz avait espéré pouvoir convaincre ses clients d'ouvrir des comptes chez Dresdner tout en vendant aux clients de cette dernière des produits tels qu'assurance auto ou assurance habitation.
Mais ce scénario n'a jamais fonctionné et le total des pertes cumulées par Dresdner s'élève à plus de trois milliards d'euros depuis sept ans, total qui a beaucoup augmenté cette dernière année après que la banque eut dû passer plusieurs milliards d'euros de dépréciations en raison de malheureux investissements dans les produits structurés.
Patricia Uhlig, version française Wilfrid Exbrayat
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