PARIS (Reuters) - L'équipementier télécoms Alcatel-Lucent annonce un projet de suppression d'environ 850 postes en France dans le cadre de la restructuration lancée par le directeur général du groupe Ben Verwaayen.
Des débrayages et un blocage ont eu lieu sur plusieurs sites du groupe pour protester contre cette annonce, mais les syndicats n'espèrent pas mobiliser avant la rentrée et prévoient une manifestation européenne en octobre.
Ce projet "vise à réduire les coûts de structure tout en préservant les rôle central de la France dans le groupe et sa capacité de R&D", a déclaré une porte-parole de l'entreprise.
Selon les syndicats, qui dénoncent le "dépeçage d'une industrie française de haute technologie exportatrice", le projet comporte aussi l'externalisation de 150 postes dans la recherche et développement (R&D).
L'équipementier a ainsi confirmé officiellement le plan de réduction des coûts annoncé le 8 juillet aux syndicats, qui évoquaient la suppression de 1.000 emplois d'ici 2010.
Il s'agit de la troisième mesure du même type depuis un an après le plan touchant les managers (198) et une vague d'externationalisation (292), indique l'intersyndicale CFDT, CGT, CFDT et CFE-CGC dans un communiqué.
"La direction n'hésite pas à agir pendant les vacances en assénant ces nouveaux coups de massue aux salariés", ajoute-t-elle.
Selon Marc Marandon, un responsable de la CGT, des débrayages ont eu lieu dans la matinée sur les sites d'Eu (Seine-Maritime) et de Vélizy (Yvelines).
Il y a eu également un blocage à Lannion (Côte d'Armor), où des salariés ont installé un campement avec chapiteau. Quarante-neuf postes sur 80 doivent y être supprimés et 99 externationalisations auraient été confirmées.
"Mais nous mobiliserons surtout à la rentrée du fait des départs en vacances. Nous avions déjà prévu une manifestation européenne en octobre à Paris", a précisé Marc Marandon.
Julien Ponthus et Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
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