(BFM Bourse) - Après avoir perdu 20% depuis son pic historique atteint en juillet, le titre Akka Technologies revient sur le devant de la scène grâce à une réaccélération de la croissance des revenus du groupe au troisième trimestre, malgré un contexte économique contrasté.

En repli de plus de 20% depuis la publication de son chiffre d'affaires semestriel le 25 juillet dernier, en raison notamment de rumeurs sur sa rentabilité qu'Akka Technologies a dû démentir en septembre, le groupe de conseil en ingénierie et R&D principalement dédié au transports (80% de l'activité sont réalisés pour des clients dans l'automobile, l'aéronautique ou encore le ferroviaire) rassure les investisseurs. La société fondée et dirigée par Mauro Ricci a fait état mardi soir d'un chiffre d'affaires trimestriel en légère réaccélération pour le trimestre écoulé, et réaffirmé ses ambitions tant pour l'année en cours qu'à horizon 2022.

Au troisième trimestre, la société, passée en trente ans d’une entreprise hexagonale d’ingénierie automobile au statut de leader européen du conseil en technologies pour le transport, a enregistré un chiffre d'affaires de 441,1 millions d'euros, en progression de 26,1%, boosté notamment par l'intégration de l'américain PDS Tech. Au demeurant, les activité historiques d'Akka North America ont été très bien orientées (+60%).

Un portefeuille de clients "robuste"

En France, malgré le ralentissement des recrutements au premier trimestre qui a freiné la croissance, la progression a été de 7%. L'Allemagne a affiche une croissance de 2,4% (contre 2,1% au premier semestre), soutenue dans le secteur automobile par une forte croissance avec Volkswagen et par l’amélioration des performances avec le client historique, Daimler (c'est en rachetant au constructeur de Stuttgart sa filiale MBtech qu'Akka était entré sur le marché allemand en 2011).

Pour l'ensemble du groupe, la croissance à périmètre, taux de change et jours ouvrés constants (dite croissance économique chez Akka) s'est ainsi établie à 5% sur le troisième trimestre, après +4,8% au deuxième.

"À fin septembre 2019, le portefeuille d’activité d'Akka est robuste avec de nouveaux contrats dont le démarrage est prévu au 1er trimestre 2020", indique le groupe dans son communiqué. '"La disruption digitale et les transformations numériques dans le secteur de la mobilité offrent des opportunités dans un environnement qui reste perturbé par les ajustements géopolitiques et culturels des grands OEMs [constructeurs]", souligne la firme.

Plan stratégique et objectifs confirmés

Dès lors, l'entreprise, membre de l'indice des entreprises familiales Euronext Family Business (la famille Ricci détenu à 43,4% du capital, aux côté d'Allianz à 10,6%) confirme son objectif d'une croissance organique d'au moins 6% en 2019, assortie d'une marge opérationnelle courante d'au moins 8%, en dégageant un free cash-flow égal ou supérieur à 5% des revenus.

Dans la continuité du plan PACT17, qui lui a permis d’atteindre 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017, le groupe maintient également les objectifs de son nouveau plan stratégique, CLEAR 2022, ciblant 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022 avec 250 millions d'euros de résultat opérationnel et 150 millions d'euros de free cash-flow.

Après avoir marqué une pause en 2018 (premier repli annuel en l'espace de cinq ans) le titre est reparti de l'avant cette année en dépit de la consolidation appuyée subie depuis juillet. En hausse de 7,68% mercredi vers 11h30 à 61,70 euros, le titre progresse de près de 40% depuis le début de l'année.