(Cercle Finance) - La France et l'Allemagne travailleraient à la mise au point d'une loi pour éviter qu'un investisseur étranger ne prenne une part trop importante du capital du groupe européen d'électronique et de défense EADS.
L'objectif serait de limiter ce type de participation à 15%, selon le Financial Times.
Ce projet intervient alors qu'EADS vient de signer aux Etats-Unis un contrat record de 35 milliards de dollars avec l'US Air Force pour la livraison d'avion-ravitailleurs et que des voix s'élèvent outre-Atlantique sur les risques relatifs à la sécurité nationale.
Ces enjeux sont d'autant plus d'actualité que le fonds souverain Dubai International Capital a acquis 3,1% du capital d'EADS l'été dernier et que VEB, une société contrôlée par l'Etat russe, a pris une participation de 5% en décembre.
Pour protéger le géant européen, Paris et Berlin auraient élaboré deux stratégies au choix, selon le quotidien britannique.
La première consisterait à instaurer une ' Golden Share ' permettant à Paris et Berlin de bloquer toute montée d'un investisseur au delà de 15% du capital, compte tenu d'impératifs de sécurité nationale. Cette solution pourrait être entérinée dès l'assemblée des actionnaires le 26 mai prochain.
L'autre solution serait de permettre à EADS d'effectuer une augmentation de capital pour diluer immédiatement la participation du nouvel entrant.
A ce jour, les Etats français et allemands, avec Daimler et Lagardère, détiennent 45% du capital d'EADS. Mais Lagardère pourrait céder sa participation de 7,5%.
Le titre EADS recule de 1,1% à 17,5 euros.
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