PARIS (Reuters) - Hans Peter Ring, directeur financier d'EADS, va quitter son poste de directeur financier d'Airbus, la principale filiale du géant européen d'aéronautique et de défense, après s'être attelé à régler les conséquences financières des problèmes de production de l'A380.

Un porte-parole d'EADS a indiqué mardi que son adjoint, Harald Wilhelm, reprendrait ses attributions chez Airbus à partir du 1er février et qu'Hans Peter Ring resterait directeur financier de la société-mère, confirmant un article du Financial Times Deutschland.

Hans Peter Ring, 57 ans, directeur financier d'EADS depuis 2002, avait été nommé au même poste chez Airbus en octobre 2006.

Parallèlement, il est directeur général délégué aux finances d'EADS depuis 2005 et également membre des comités exécutifs d'EADS et d'Airbus.

"Hans Peter Ring s'est grandement impliqué pour réduire les retards liés au programme A380 sous une double casquette. Cette mission étant remplie, il va désormais se concentrer sur sa principale responsabilité auprès d'EADS", a expliqué le porte-parole.

Début octobre, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé l'ouverture en France d'une enquête sur des ventes concomitantes de titres EADS de la part de 21 hauts dirigeants du groupe en novembre 2005 et en mars 2006.

EADS avait perdu un quart de sa valeur le 14 juin 2006, au lendemain de la notification de nouveaux retards dans le calendrier de livraison du très gros porteur A380.

Un rapport de l'AMF doit paraître d'ici à fin mars.

Le départ d'Hans Ring met en tous cas fin à une situation exceptionnelle. Début 2007, EADS avait souligné que les doubles responsabilités de Ring seraient temporaires et qu'elles étaient destinées à assainir la situation d'Airbus.

Son successeur chez l'avionneur, Harald Wilhelm, est désormais le maître d'oeuvre de l'application financière du plan "Power 8", lequel prévoit des ventes de sites et la suppression de 10.000 postes pour restaurer la compétitivité de l'entreprise.

Le titre EADS a rebondi de 4,15% à 16,56 euros à la Bourse de Paris mardi au lendemain d'un repli de 7,09%, chute provoquée par la vague de panique des marchés et par un abaissement d'objectif de cours de la part de Société générale.

Matthias Blamont

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