par Tim Hepher

PARIS (Reuters) - L'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a ordonné des vérifications sur des capteurs de vitesse fabriqués par Goodrich équipant des avions Airbus, après avoir interdit le mois dernier des modèles équivalents fournis par le français Thales.

Le fonctionnement défectueux de sondes Thales a peut-être joué un rôle dans l'accident du vol AF447 d'Air France qui s'est abîmé dans l'Atlantique le 1er juin entre Rio et Paris, entraînant la mort des 228 personnes à bord.

Les enquêteurs étudient quel rôle éventuel auraient pu jouer des lectures de vitesse non fiables dans les événements qui ont conduit au drame.

Dans une directive de navigabilité datée du 22 septembre, l'EASA indique que des dysfonctionnements ont été rapportés concernant certains capteurs Goodrich, aussi appelés sondes Pitot, au niveau de leur fixation.

S'ils ne sont pas corrigés, ils pourraient provoquer des fuites d'air et perturber les mesures de vitesse, explique la directive.

Ces sondes Goodrich étaient destinées à des Airbus A330 et A340. Le fabricant américain n'était pas joignable dans l'immédiat.

Une porte-parole de l'agence européenne a indiqué que le problème constaté sur les sondes serait "relativement simple" à résoudre.

Un porte-parole d'Airbus a précisé de son côté que les vérifications ne concernaient qu'un nombre limité de sondes qui pourront être identifiées grâce à leur numéro de série.

Le mois dernier, l'EASA a interdit certaines sondes Thales du type de celles qui équipaient l'avion du Rio-Paris et a limité l'utilisation d'un nouveau modèle fabriqué par le groupe français à un seul par avion. Cette décision signifie qu'à l'avenir, les appareils devront être équipés d'au moins deux sondes Goodrich.

Version française Gwénaëlle Barzic

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