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AIRBUS GROUP

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Airbus group : Boeing envisage "sérieusement" un recours sur les ravitailleurs

samedi 8 mars 2008 à 10h05
BFM Bourse

par Jim Wolf

WASHINGTON (Reuters) - Boeing, informé formellement vendredi par l'armée de l'air américaine des raisons pour lesquelles il a perdu le contrat de 35 milliards de dollars des avions ravitailleurs attribué à EADS et Northrop Grumman, a annoncé qu'il envisagerait "sérieusement" de contester cette décision.

Dans un communiqué, le groupe américain d'aéronautique et de défense souligne ses "préoccupations importantes sur le processus dans plusieurs domaines, parmi lesquels les exigences du programme liées aux capacités, au coût et aux risques, l'évaluation des offres et la décision finale".

"Ce qui est clair désormais, c'est que les informations selon lesquelles l'offre d'Airbus l'a emporté avec une large avance ne pourraient pas être plus inexactes", a ajouté dans un communiqué Mark McGraw, le directeur du programme du ravitailleur de Boeing, conçu sur la base du B767.

Le secrétaire d'Etat à l'armée de l'air, Michael Wynne, avait déclaré mercredi devant une commission du Congrès que l'offre de Northrop et EADS était "nettement la meilleure".

Le "debriefing" de Boeing par le Pentagone, prévu par la procédure d'appel d'offres, ouvre une période de dix jours dont dispose Boeing pour intenter un éventuel recours.

Au terme d'une longue procédure, le Pentagone a attribué le 29 février à Northrop et Airbus, filiale d'EADS, cet énorme contrat qui prévoit la fourniture de 179 appareils sur 15 ans.

Si Boeing dépose un recours, le dossier sera transmis au Government Accountability Office (GAO), l'équivalent américain de la Cour des compte françaises, qui dépend du Congrès. Cet organisme disposera de 100 jours pour rendre son avis et éventuellement recommander à l'armée de lancer un nouvel appel d'offres.

McGraw a ajouté que les dirigeants de Boeing étudieraient durant le week-end l'éventualité d'un recours et qu'une décision devrait intervenir en début de semaine.

"Il s'agira d'un processus très rigoureux et délibératif visant à assurer un équilibre entre les besoins de la défense et notre désir d'être traité équitablement", a-t-il dit.

AIRBUS JUGE "ABSURDES" DES REACTIONS "PROTECTIONNISTES"

Le dossier des ravitailleurs a pris un tour politique aux Etats-Unis ces derniers jours, de nombreux élus - notamment dans les Etats qui auraient pu bénéficier d'une victoire de Boeing - ayant critiqué le choix d'un fournisseur étranger, en l'occurrence Airbus, en arguant de ses conséquences sur l'emploi, voire sur la sécurité nationale.

Le sénateur John McCain, désormais assuré d'être le candidat républicain à l'élection présidentielle de novembre, a ainsi dû défendre vendredi le rôle qu'il a joué en 2004 dans la remise en cause d'un contrat de location-achat de 100 avions ravitailleurs à Boeing.

Ce contrat a été annulé après des révélations sur la communication à Boeing d'informations confidentielles sur l'appel d'offres d'alors.

L'affaire a conduit en prison une ancienne responsable des achats de l'armée de l'air qui avait négocié son recrutement chez Boeing après avoir supervisé l'octroi au groupe de milliards de dollars de commandes d'armements.

Le directeur financier du groupe à l'époque a également été condamné à une peine de prison et le scandale a contraint à la démission le directeur général Phil Condit.

"Nous avons bloqué (le contrat de 2004) parce que je disposais des informations et de l'expérience suffisantes en matière d'achats de défense pour savoir qu'il s'agissait d'un contrat pourri", a dit McCain vendredi.

Il a assuré que le GAO avait établi par la suite qu'il avait "fait économiser 6,2 milliards de dollars aux contribuables".

Chez Airbus, le président Tom Enders a rejeté vendredi les critiques des parlementaires qui ont accusé la filiale d'EADS de détruire plus d'emplois aux Etats-Unis via les subventions qu'elle reçoit des Etats européens qu'elle ne pourra en créer avec le contrat des ravitailleurs.

"C'est complètement absurde", a-t-il dit lors d'un entretien accordé à Reuters depuis Mobile, en Alabama, en soulignant notamment qu'EADS et sa filiale Airbus étaient, par leurs commandes, le premier client étranger de l'industrie aéronautique américaine, chiffrant à 190.000 les emplois qu'ils permettent d'assurer.

"Les déclarations protectionnistes que l'on entend aux Etats-Unis ou en Europe sont complètement hors des réalités de notre industrie et de la mondialisation", a encore déclaré Tom Enders.

Selon lui, le contrat des ravitailleurs soutiendra l'emploi en Europe et assurera plus d'un millier d'emplois sur le site de Mobile (Alabama), où les appareils seront assemblés. /MB/MA

Avec la contribution de Tim Hepher et Matthias Blamont, version française Marc Angrand

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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