(BFM Bourse) - La "greentech" clermontoise annonce la signature de contrats stratégiques avec deux acteurs des marchés de la cosmétique et de la nutraceutique. Afyren diversifie ainsi ses ventes auprès de nombreuses sociétés à la recherche d'ingrédients plus durables et substituables aux molécules pétrochimiques.
La "greentech" clermontoise Afyren qui propose aux industriels des molécules biosourcées de substitution aux molécules pétrochimiques, annonce la signature de contrats "stratégiques" avec deux entreprises européenne et américaine. Les noms des sociétés concernées n'ont pas été communiqués par Afyren. Ces accords couvrent des applications dans le domaine des cosmétiques et des nutraceutiques (compléments alimentaires ou encore alicaments).
"Ces derniers contrats commerciaux d'Afyren soulignent l'intérêt croissant suscité par son modèle économique bas-carbone auprès de nombreuses sociétés à la recherche d'ingrédients plus durables", souligne la société dans son communiqué. Le titre Afyren profite de cette annonce et s'adjuge 5,8% à 7,70 euros vers 11h00. Le dossier accuse toutefois une baisse de 11,3% depuis le début de l'année.
Afyren indique par la même occasion avoir sécurisé la vente de 70% de la production anticipée des acides organiques issue de l'usine Afyren Neoxy située à de Carling-Saint-Avold en Moselle-Est. Sa mise en service a été effective en fin mars dernier après une phase de construction de six mois et un investissement de plus de 60 millions d'euros. Afyren Neoxy est la première usine à échelle industrielle de production d’acides carboxyliques biosourcés à partir de co-produits de betteraves sucrières.
Fort de ces nouveaux accords, Afyren dispose désormais de contrats signés pour ses produits sur l'ensemble de ses six marchés prioritaires : alimentation humaine et animale, arômes et parfums, lubrifiants, sciences de la vie et sciences des matériaux.
Un industriel de la "chimie verte"
Fondé en 2012, Afyren produit des biomolécules issues de la revalorisation de biomasse non alimentaire, largement utilisées dans les secteurs de l’alimentation humaine et animale, arômes et parfums, sciences de la vie, sciences des matériaux et lubrifiants.
Le groupe a notamment développé un procédé -reposant sur le principe de la fermentation, grâce à un cocktail de bactéries naturelles- permettant de produire simultanément pas moins de sept acides carboxyliques (acide acétique, acide propionique, acides butyrique et isobutyrique, acides valérique et iso-valérique et acide caproïque) essentiels dans la production de plastiques alimentaires, parfums, lubrifiants, polymères ou maquillage.
L'objectif d'Afyren est ainsi d'offrir aux industriels des molécules biosourcées de substitution aux molécules pétrochimiques, en ciblant notamment les producteurs de biens de grande consommation. Ces derniers multiplient en effet les engagements à passer à des approvisionnements décarbonés d'ici la fin de la décennie comme L'Oréal, Unilever ou bien Givaudan pour ne citer qu'eux.
La société a fait ses premiers pas boursiers en septembre 2021, rejoignant une première génération d'entreprises françaises de "chimie verte" cotées en Bourse à l'image de Metabolic Explorer introduite en 2007 ou Global Bioenergies qui a fait son entrée sur le marché parisien en 2011. Afyren a ainsi levé à cette occasion la somme de 66,5 millions d'euros, bien moins que les 80 millions d'euros espérés. Les fonds récoltés lors de l'introduction en Bourse visent à financer la construction et la mise en service de deux usines supplémentaires d’ici 2026, pour répondre à la forte demande pour ses acides bio-sourcés. L'entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaires de 3,04 millions d'euros en 2021, ambitionne de porter cet indicateur à plus de 150 millions d'euros en 2027.
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