(CercleFinance.com) - La Bourse de New York devrait ouvrir dans le vert mercredi matin malgré les chiffres très décevants du PIB publiés une heure avant le début des échanges.
Quelques minutes avant le coup d'envoi de la séance, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais affichent tous des gains de l'ordre de 1,5%, annonçant un solide biais offensif à l'ouverture.
A en croire une première estimation livrée ce matin par le Département du Commerce, le PIB américain a chuté de 4,8% en rythme annuel au premier trimestre, là où les économistes n'envisageaient qu'un repli de l'ordre de 4%.
Selon Washington, la statistique a été tirée à la baisse par des évolutions négatives de toutes les composantes de la demande, à l'exception des importations qui ont baissé.
'Sachant que la pandémie ne s'est véritablement déclarée qu'en mars, l'économie devrait encore s'effondrer au deuxième trimestre', prévient un économiste.
Face à ces chiffres désastreux, Wall Street en revient néanmoins au bon vieux paradoxe voulant que les mauvaises nouvelles deviennent des éléments de soutien en renforçant la perspective de nouvelles mesures d'aide à l'activité.
Les investisseurs gardent par ailleurs à l'esprit l'imminence des annonces de la Réserve fédérale, qui dévoilera ses décisions en début d'après-midi.
Aucune mesure spectaculaire n'est toutefois attendue à l'issue de la réunion.
'La banque centrale américaine a déployé les grands moyens depuis le début de la crise', rappelle Eric Bourguignon, le directeur des activités sur titres pour compte de tiers chez Swiss Life Asset Managers France.
En plus de réduire ses taux, l'institution a en effet relancé de façon illimitée ses achats de titres et élargi la liste des actifs qu'elle accepte de porter à son bilan, rappelle le gérant.
'Elle attendra probablement d'apprécier l'impact de ces mesures sur l'activité comme sur les marchés avant de donner une nouvelle impulsion à sa politique monétaire et devrait donc marquer une pause lors de sa réunion', affirme-t-il.
Parmi les valeurs vedettes du jour, Boeing a présenté une perte par action ajustée de 1,70 dollar au titre des trois premiers mois de 2020, plombée par l'impact du Covid-19 et du dossier du 737 MAX.
Autres résultats notables, ceux du géant industriel GE, qui explique que l'épidémie a affecté d'environ un milliard de dollars ses rentrées de cash ('free cash flow') sur l'ensemble du premier trimestre.
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