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Marché : Le tsunami Free Mobile n'aurait pas eu l'impact tant redouté

vendredi 22 mars 2013 à 08h59
Xavier Niel, patron historique de Free

(BFM Bourse) - L'Arcep a réuni jeudi les journalistes afin de faire le point sur la situation du marché des télécommunications sur les 15 dernières années, démontrant, chiffres à l'appui, que l'arrivée de Free Mobile n'a pas eu les conséquences économiques et sociales que l'on redoutait.

Un niveau record pour l’investissement

Selon le régulateur, le montant des investissements dans le secteur devrait atteindre un niveau record en 2012, à plus de 9 milliards d'euros, contre 8,2 milliards en 2011. Surtout, le nombre d'emplois directs des opérateurs déclarés s'est stabilisé à 129 000 postes.

"Pour les emplois indirects, il est difficile d'avoir des chiffres précis mais l'activité des centres d'appels a encore augmenté de 4% en 2012 et dans les boutiques de distribution, quelques centaines d'emplois ont été supprimés", a déclaré Jean-Luc Silicani, le président de l'Arcep, dans une interview parue ce jeudi dans Le Figaro.

"Globalement, il n'y a pas eu de variation significative de l'emploi liée aux télécoms en 2012", a conclu le patron du régulateur.

CA stable en 2012, mais profits en baisse

Plus surprenant, le chiffre d'affaires du secteur, hors effet des terminaisons d’appel, est resté stable à 41,1 milliards d'euros, malgré une baisse des prix estimée à environ 10%. En revanche, du côté de la profitabilité, le tableau est un peu plus noir. L'Ebitda des quatre opérateurs français a reculé de 11,2%, baisse néanmoins limitée par la hausse de +10,6% enregistrée chez Iliad, la maison-mère de Free.

En regardant bien, aucun des trois opérateurs historiques n'a été épargné par l'agressivité commerciale du nouvel entrant, France Télécom et SFR ayant vu leur marge d'Ebitda diminuer de 2 points à respectivement 36,6% et 29,2%, contre -4,8 points à 17,4% pour Bouygues Telecom.

Pénalisé par de lourds investissements, qui ont atteint 30% de son chiffre d'affaires (hors acquisitions de fréquences 4G), soit le taux le plus élevé du secteur, le groupe Iliad a perdu 10 points de marge d'Ebitda en 2012 à 29,2%, égalant celle de SFR.

Des investissements surtout dédiés à l'expansion du réseau de téléphonie mobile en France, dont la couverture devrait atteindre 75% à fin 2014, s'est engagé le nouvel entrant. "Nous veillons à ce que Free respecte strictement ses obligations de déploiement, assure Silicani, qui présentera en mai les premiers résultats de l'observatoire des investissements qu'il a mis en place pour renforcer cette veille.

"A ce stade, Free Mobile suit sa courbe d'investissement qui doit l'amener à 75% de couverture de la population en 2015. Si nécessaire, l'Arcep peut mettre en oeuvre une mise en demeure anticipée. Mais nous en sommes pas là."

J. M. - ©2025 BFM Bourse
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