(CercleFinance.com) - Séance de repli à Wall Street, dans le sillage des fabricants de semi-conducteurs, et notamment Intel ou Nvidia avec -3,2%.
Le S&P500 lâche -0,68% à 4.535 et le Nasdaq décroche brutalement de -2,05% à 14.063, ce qui efface d'un coup tous les gains depuis jeudi dernier (au fixing d'ouverture).
Personne n'avait vu venir ce trou d'air, d'autant que la chute de Tesla et Netflix n'a pas été immédiate le 19/07 à 22H10 lors de la publication des résultats (le cours est longtemps resté stable en transactions électroniques, avant de dévisser tard dans la nuit).
Le scénario est d'autant plus inattendu en cette veille des '3 sorcières' que tous les voyants étaient au vert après 8 séances de hausse, avec aucun signal précurseur d'un retournement.
Et le 'surachat' n'est pas un motif pertinent car le marché est techniquement suracheté depuis des mois, et ça continue de monter comme si la hausse des taux, le surendettement général et l'essoufflement de la consommation n'existait pas.
Le Dow Jones aligne néanmoins une 9ème séance de hausse (+0,47% à 35.225) dans le sillage d'IBM +2,1%, Boeing +2,4% et surtout la défensive Johnson & Johnson avec +6,1%.
Le Nasdaq a dévissé dans le sillage des semiconducteurs après l'avertissement du taïwanais TSMC (-5% ce 20 juillet): Applied Materials, -5,5%, AMD et ASML -5,3%, ON Semiconductors -4,5%, KLA -4,4%, NXP et Microchip -3,8%, Nvidia -3,3%.
Mauvaise séance également pour les 'magnificent 7' avec Tesla -9,7%, Meta -4,3%, Amazon -4%, Alphabet et Microsoft -2,3%, Apple -1%
Quelques belles performances côté banques avec des trimestriels qui continuent d'être salués : Zion Bancorp +10%, Keycorp +4,1%, Goldman Sachs +3%, Charles Schwab +2,9%, Fifth Third Bancorp +2,7%.
Plusieurs statistiques économiques étaient au menu du jour et celles du chômage sont les seules à justifier -en excluant tout le reste de l'actualité 'macro'- une tension des taux de +12Pts à 3,8600%.
Les inscriptions aux allocations chômage s'affichent en recul de -9.000 (malgré une baisse des offres d'emploi) et ne traduisent toujours pas de faiblesse du marché du travail, bien au contraire puisque les salaires continuent de progresser, à peu près au rythme de l'inflation désormais.
Le tableau semble un peu moins idyllique avec l'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer la tendance générale de l'économie américaine pour les mois à venir: il a de nouveau reculé au mois de juin (-0,7% à 106,1) notamment sous l'effet de la dégradation du moral des consommateurs.
Au vu du niveau élevé de l'inflation, du resserrement de la politique monétaire et des conditions de crédit et de la réduction des dépenses gouvernementales, le ConfBoard dit pronostiquer une récession au 3ème trimestre.
Les indicateurs de l'activité générale et des entrées de commandes de l'enquête sont restés négatifs. De plus, l'indice des expéditions a diminué et est devenu négatif; l'indice de l'emploi suggère une main-d'oeuvre globalement stable.
L'indice de la Fed de Philadelphie: le 'Philly Fed' est passé de -13,7 le mois dernier à -13,5 en juillet, soit sa 11e lecture négative consécutive, et alors que le consensus espérait une remontée un peu plus franche.
Enfin, les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont reculé de 3,3% le mois dernier par rapport à mai, à 4,16 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS), selon la fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Le prix de vente médian a atteint 410.200 dollars, son deuxième niveau le plus élevé depuis janvier 1999, et le stock de maisons existantes invendues s'est maintenu à 1,08 million à fin juin, soit 3,1 mois au rythme d'écoulement actuel.
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